Dans des propos recueillis par le quotidien britannique The Daily Express, un touriste britannique (Jim Stevenson), présent le 26 juin dernier sur le lieu du massacre, affirme que Seifeddine Rezgui avait au moins un complice.
En effet, selon ses dires, le présumé complice serait vêtu d’un tee-shirt gris et un short à motif camouflage, décrivant ainsi le personnage brandissant une Kalachnikov avant de fusiller une vieille femme alors que cette dernière prenait les escaliers.
« Il y avait un gars qu’on avait vu, il portait un short noir, peut être un short à motif camouflage et qui tirait en masse autour de la piscine », avant d’ajouter : « Il (Le tireur) s’est retourné sur lui-même et a tiré sur une vieille dame qui descendait les escaliers ». La dame en question sera, en effet, l’une des 38 victimes de ce drame.
Un troisième terroriste en short rouge ?
Jim Stevenson déclaré : « Mon fils et moi avions vu celui qui portait un short gris et un tee-shirt gris. Il avait une Kalachnikov, […] Nous avons vu les photos de Rezgui par la suite, mais ce n’était certainement pas la personne que nous avions vu et de plus, Rezgui portait des vêtements noirs et ce n’était pas le cas de l’homme qu’on a vu… »
Avant d’insister : « J’ai également parlé avec des gens qui ont vu quelqu’un lancer des grenades. Ils ont évoqué quelqu’un portant un short rouge. De là, il semble qu’il y ait trois individus impliqués dans l’attaque ».
Jim Stevenson a, par ailleurs, été interrogé par la police britannique à l’aéroport de Manchester à son retour de Tunisie où il était en vacances en compagnie de sa femme Karen, son fils Mitchell ainsi que sa mère Nessie. La police antiterroriste basée au Royaume-Uni travaille actuellement sur une description qui leur est donnée par lui, selon le journal écossais Sunday Mail.
L’homme au pistolet
Plusieurs témoins britanniques ont également affirmé que Seifeddine Rezgui n’avait pas agi seul alors que d’un autre coté deux ex-policiers, Steve Johnson, 65 ans et Michael Perry, 66 ans, ont affirmé avoir vu un troisième tireur, insistant sur le fait qu’il n’était pas Rezgui.
Kirsty Murray, une survivante âgée de 35 ans, a déclaré, lors de son témoignage alors qu’elle a été blessée à la jambe lors de l’attaque, avoir été pris pour cible par un homme la visant avec un pistolet et non une Kalachnikov.
L’hypothèse des trois hommes, relancée
Ces témoignages relancent l’hypothèse émise par la police britannique selon laquelle il y avait trois hommes armés impliqués dans le massacre du 26 juin.
Les autorités tunisiennes sont toujours à la recherche de deux autres suspects, Mohamed Ben Abdallah, 24 ans et Rafik Tayari 28 ans, ayant fréquenté le même camp d’entrainement que Seifeddine Rezgui en Libye.
Rappelons que l’ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur tunisien Mohamed Ali Laroui avait affirmé que Seifeddine Rezgui, n’aurait pas agi seul à l’hôtel Imperial Marhaba, et qu’il s’avère avoir eu des liens avec des extrémistes basés en Libye et a probablement suivi un entraînement dans ce pays.
Or, Rafik Tayari, suspecté d’être lié à l’attaque de Sousse, serait en Libye et se dirigerait vers l’Europe, avait relaté le média britannique The Mirror. Il aurait déclaré à ses parents « qu’il est en sécurité et qu’il partait vers l’Italie. » Selon ses parents il a quitté leur demeure il y a 7 mois et les a rappelé à maintes reprises. Son père nie qu’il fût en contact avec le terroriste Seifeddine Rezgui.