Le président de la commission de la planification stratégique, du développement durable, des transports, des infrastructures et de l’aménagement urbain au parlement, Saber Jelassi, a révélé une situation alarmante au sein de la Société de Transport de Tunis (TRANSTU).
Selon lui, environ 500 employés de l’entreprise perçoivent leurs salaires intégraux malgré leur inaptitude à exercer leurs fonctions de conducteurs ou de contrôleurs, justifiée par des certificats médicaux.
Gestion inefficace
Dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, il a souligné la nécessité impérieuse de revoir les schémas organisationnels et les mécanismes de gouvernance de la TRANSTU. Il estime que ces dysfonctionnements institutionnels contribuent à la dégradation continue de la qualité des services offerts aux usagers.
La situation soulève plusieurs interrogations sur la gestion interne de l’entreprise. Les agents jugés inaptes sont maintenus sur la liste salariale sans qu’aucune solution alternative ne soit mise en place, ce qui alourdit les charges financières de la société. Dans un contexte où la TRANSTU fait face à des difficultés économiques, cette gestion pose des problèmes majeurs de rentabilité et d’efficacité.
La question de l’entretien de la flotte
En parallèle, Saber Jelassi a appelé à la création d’un budget annuel dédié à l’entretien de la flotte de la TRANSTU. L’état des bus et des métros de la société est souvent critiqué par les usagers pour leur manque de fiabilité et de sécurité. Investir dans la maintenance et dans la modernisation des infrastructures est, selon lui, une priorité.
Jelassi a également insisté sur la nécessité de repenser la gestion des ressources humaines de la TRANSTU. Il propose de réintégrer les agents jugés inaptes dans d’autres fonctions adaptées à leurs capacités physiques ou d’étudier des options de retraite anticipée pour ceux qui ne peuvent plus contribuer activement.