Les motocyclettes sont impliquées dans une part alarmante des accidents mortels en Tunisie. Selon des données officielles, elles concentrent à elles seules plus de quatre décès sur dix, dans un contexte marqué par la vitesse excessive et un contrôle insuffisant de certains axes routiers.
Les deux-roues, première cause de décès sur la route
Les motocyclettes sont impliquées dans au moins 42% des accidents mortels enregistrés en Tunisie. Ce chiffre a été communiqué par le colonel Aymen Ben Ibrahim, rapporteur du comité de pilotage de la Stratégie nationale multisectorielle de sécurité routière au ministère de l’Intérieur, lors d’une intervention sur les ondes de la Radio nationale.
Derrière les motocyclettes, les piétons constituent la deuxième catégorie la plus exposée, représentant près de 25% des personnes tuées sur les routes. Une réalité qui met en lumière la vulnérabilité accrue des usagers non protégés face aux risques routiers.
Vitesse excessive et zones non contrôlées en cause
Selon le responsable, les deux-roues figurent parmi les moyens de transport les plus dangereux en raison du faible niveau de protection de leurs conducteurs et passagers. En cas de collision, l’impact est souvent fatal, contrairement aux occupants de véhicules légers bénéficiant d’une structure de sécurité plus robuste.
Le colonel Ben Ibrahim a également souligné un paradoxe préoccupant : malgré une baisse globale du nombre d’accidents par rapport aux années précédentes, le nombre de décès continue d’augmenter. Cette évolution est principalement attribuée à la vitesse excessive au moment de l’impact.
Le manque de contrôle sur certains axes routiers, notamment entre les zones urbaines et rurales, ainsi que les comportements à risque, figurent parmi les facteurs majeurs expliquant la hausse persistante de la mortalité routière, selon les responsables de la sécurité routière.
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