L’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) a annoncé qu’au moins 246 dossiers portant sur des soupçons de corruption administrative et financière ont été soumis, en 2017 au ministère public dans les différents tribunaux tunisiens, avant d’être transférés au Pôle judiciaire économique et financier ou aux juges d’instruction.
Dans un communiqué, publié ce mercredi 7 mars et relayé par l’agence TAP, l’INLUCC a indiqué que les principaux chefs d’accusation ayant fait l’objet de poursuites judiciaires concernent des crimes d’extorsion de fonds publics, de falsification des résultats de concours, de manipulation des offres publiques et de réception de pots de vin. Le communiqué ajoute que des responsables du secteur public et privé sont soupçonnés dans ces dossiers.
L’Instance a, par ailleurs, expliqué que cette démarche obéît aux dispositions de l’article 13 du décret-loi cadre n° 120 de l’année 2011 relatif à la lutte contre la corruption fixant la mission de l’INLUCC et ses prérogatives.
Budget de 10 MD ?
L’INLUCC a démenti les informations selon lesquelles elle aurait obtenu un budget de 10 millions de dinars de la part de la présidence du gouvernement au titre de l’année 2018.
L’enveloppe allouée à l’instance s’élève à 2,5 MD dont seulement la moitié a été versée dans son compte bancaire au début de l’année en cours, précise la même source.