Les affrontements se sont poursuivis ce dimanche 21 juin, dans la ville de Tataouine entre les protestataires et les forces de l’ordre qui ont fait usage du gaz lacrymogène.
Les protestataires ont appelé à la libération des sit-inneurs arrêtés, hier samedi soir après une descente des forces de l’ordre pour lever le campement d’El Kamour dans différentes zones de la ville de Tataouine.
Un membre de la coordination du sit-in d’El Kamour a souligné à l’agence TAP dans la région que les forces de l’ordre sont intervenus en masse, blessé un grand nombre de protestataires et arrêté d’autres qui ont été libérés ce matin. Le porte parole de la coordination de Kamour, Tarak Haddad, a été maintenu en détention a-t-il dit.
D’autre part, une source sécuritaire dans la région a déclaré que les protestataires avaient eu recours au jet de pierre et des bouteilles de cocktail Molotov et tenté d’incendier le district de police de Tataouine.
Pour sa part, la représentation régionale de l’UGTT a fustigé le recours à la violence pour résoudre ce dossier, tenant pour responsable les autorités concernant la santé des jeunes sit-inneurs.
Les protestataires d’El Kamour avaient fermé les entrées menant au désert devant les véhicules des compagnies pétrolières. Dans la soirée du jeudi 18 juin 2020, ils ont également bloqué la route reliant Tataouine et Médenine devant toutes les voitures, une escalade approuvée par la Coordination centrale d’El Kamour. Certains ont installé leurs matelas au milieu de la route, d’autres ont utilisé des pierres et des barils pour empêcher le passage des véhicules.
Les jeunes protestataires ont dénoncé l’absence de tout conseil ministériel sur la région, une semaine après avoir tenu une journée de colère devant le siège de l’union régionale du travail à Tataouine. L’escalade s’est donc traduite dans le blocage total des routes principales et la grève sauvage de famine entamée par le porte-parole du sit-in d’El Kamour, Tarek Haddad.