En vue d’éviter une nouvelle crise sociale à Tataouine, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi est intervenu dans le cadre des efforts visant à trouver une issue à cette situation conflictuelle.
Selon la centrale syndicale, Taboubi a informé les jeunes du gouvernorat de Tataouine qui observent un mouvement de protestation pour réclamer l’application de l’accord de Kamour, qu’il s’est engagé à appliquer les dispositions de ce document.
Cité par l’agence TAP, Taboubi a indiqué qu’il avait rencontré, ce mercredi 10 juin, le Chef du gouvernement, après avoir reçu une lettre de l’Union régionale du travail à Tataouine, l’exhortant d’intervenir en vue de tenir un conseil ministériel pour résoudre la situation dans le gouvernorat sur fond des revendications de la coordination du sit-in El Kamour.
Ces jeunes réclament surtout la mise en ouvre les décisions de l’ancien chef du gouvernement annoncées lors de sa visite dans la région le 27 avril 2017 et la réalisation des projets bloqués.
Taboubi a affirmé qu’il avait convenu avec le chef du gouvernement de tenir une séance de travail à Tataouine entre les représentants du sit-in d’El Kamour et une délégation ministérielle, pour discuter de la mise en œuvre des dispositions de cet accord.
Toujours dans ce cadre, la coordination d’El Kamour a indiqué sur sa page Facebook officielle, qu’elle ne participera à cette réunion que si le gouvernement s’engage à recruter 1500 chômeurs dans des compagnies pétrolières et 500 autres dans la société d’environnement, de plantation et de jardinage, en plus de l’attribution d’un budget annuel de 80 mille dinars à cette société, affirmant le maintien de « la journée de colère » dont l’organisation est prévue, demain jeudi, devant le siège de l’Union régionale du travail à Tataouine.
Suspendues plusieurs mois, les protestations des jeunes d’El Kamour ont repris de plus belle il y a quelques jours et ne cessent de s’étendre à Tataouine. Samedi dernier, le comité de coordination d’El Kamour à Tataouine a annoncé la programmation de trois actions de protestation en signe de durcissement de leur mouvement lancé depuis neuf jours.