Interviewée par Shems FM, la ministre de la femme, Mme Sihem Badi, s’est emmêlée les pinceaux et s’est contredit à plusieurs reprises avant d’être démentie par le père de la fillette violée.
Elle a commencé par estimer que le viol de la fillette de trois ans avait un côté positif dans la mesure où il a poussé les parents notamment à se montrer plus vigilants tout comme les responsables des jardins d’enfants.
A ce sujet, la présidente de la chambre des Jardins d’enfants a interrogé la ministre sur sa promesse de recruter trois cents conseillers pédagogiques. La ministre a répliqué que la décision a été prise en conseil des ministres mais que l’exécution de cette décision dépend de sa publication au journal officiel afin de l’entamer. Or, la publication au Journal officiel ne dépend que de la volonté du premier ministère et non pas au volume de travail au sein de l’imprimerie officielle, comme l’a suggéré la ministre.
Pour revenir au cas de la fillette violée, la question s’est posée sur le suivi de la jeune victime par les services du ministère ? A ce propos, elle a souligné que le ministère est à la disposition de la famille et de la fillette. Elle a ensuite souligné que le présumé coupable n’a pas encore été accusé n’ayant pas encore trouvé de preuves à son encontre.
Cependant, le papa de la fillette de trois ans est intervenu sur les ondes de Shems FM pour dire que sa fillette ne fait l’objet d’aucun soutien de la part des services du ministère. Il a expliqué que la psychologue envoyée par le ministère a demandé à la fillette « ce que lui faisait son père le soir, et ce qu’il buvait. » Il a ajouté que la ministre n’a rien fait pour sa fille et qu’il est entrain de la soigner avec ses propres moyens et qu’il n’avait besoin de personne, surtout de la part de la ministre. Celle-ci n’a pu que répéter que les services du ministère demeurent à sa disposition…
Au sujet de sa décision de mettre fin au mandat de Mme Dalenda Larguech à la tête du CREDIF, la ministre a souligné qu’elle avait souhaité bénéficier d’avantages supplémentaires dont elle pourrait disposer à l’enseignement supérieur. Elle a nié que Dalenda Larguech ait été écartée pour des raisons politiques alors que l’ancienne directrice soutient qu’elle est tout simplement accusée d’être moderniste et d’avoir politisée le Credif. A ce propos, on peut comprendre à travers la déclaration de la ministre que sa décision est justement politique.
En effet, et pour revenir aux avantages matériels alloués à la directrice, ils sont supérieurs à ceux perçus en tant qu’enseignant du supérieur. Car un fonctionnaire détaché, comme l’était le cas de Mme Dalenda Larguech, perçoit son salaire originel outre le bénéfice de nouveaux avantages souvent matériels. Elle a ensuite souligné que plusieurs parties, des femmes venant d’autres horizons intellectuel, s’étaient plaintes d’être écartées du Credif avant de dire que le centre devait être plus neutre…
La dernière déclaration de Mme la Ministre est relative à la démission du gouvernement affirmant que ce dernier restera bien en place jusqu’à la fin de la période de transition et qu’il ne démissionnera pas dès le coup d’envoi du dialogue national. Ce qui confirme une nouvelle fois que la perspective d’un dialogue national est encore une illusion, une vue de l’esprit !