Grâce à ses immenses réserves de phosphate, qui contiennent environ 6,9 millions de tonnes d’uranium, le Maroc pourrait devenir un des géants mondiaux dans la production de ce précieux minerai dans les prochaines années.
Le Maroc pourrait devenir un des leaders mondiaux de la production d’uranium grâce à ses immenses réserves de phosphate. C’est en substance ce que prédit le professeur Michael Tanchum dans une récente analyse publiée sur le portail du think tank américain Middle East Institute.
D’après le chercheur, le Royaume détient environ 73% des réserves mondiales de phosphate naturel, qui contiennent à leur tour environ 6,9 millions de tonnes d’uranium.
«Selon des estimations géologiques, le phosphate marocain contient plus de trois fois les 1,9 million de tonnes d’uranium contenues dans les plus grandes réserves mondiales de minerai d’uranium en Australie», souligne-t-il.
Dans les années 60, il y a presque soixante ans, des ingénieurs et des docteurs spécialistes tunisiens au Centre de Recherches Nucléaires de Tunis-Carthage avaient extrait de l’uranium.
Et les résultats étaient très positifs : à l’époque, les ingénieurs avaient estimé à 3 milliards de tonnes les réserves des phosphates tunisiens. Les teneurs en uranium naturel fluctuaient de 50 ppm (partie par million) à 150 ppm.
Au taux moyen de 100 ppm, la Tunisie possèderait une réserve de 300 mille tonnes d’uranium. Au mauvais taux de 50%, la Tunisie possèderait très raisonnablement 150 mille tonnes d’Uranium.
Qu’il s’agisse de la Tunisie ou du Maroc, des spécialistes estiment que le silence des officiels quant aux réserves d’uranium est relativement justifié, en raison de l’importance du phosphate tel qu’il est exploité actuellement, pour l’économie des deux pays.
La tonne d’uranium coûte aujourd’hui environ 50 mille dollars, alors que la tonne d’acide phosphorique coûte 500 dollars.
Ramzi