Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, vient de nous informer à l’instant, ce jeudi 8 janvier à 22h06, qu’il a reçu un appel téléphonique d’un journaliste libyen :
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« Il m’a dit que Sofiane et Nadhir seraient en bonne santé. Il [le journaliste] a eu l’information d’une autre source à lui. »
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D’après M. Bghouri, toute information doit être prise avec précaution, en attendant plus de détails.
D’après un communiqué circulant sur les réseaux sociaux ce jeudi 8 janvier, la branche de Daech en Libye revendiquerait l’exécution des journalistes Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari, enlevés le 8 septembre 2014 alors qu’ils étaient en reportage en Libye pour la chaîne First TV.
Sous le choc, des dizaines de journalistes ont afflué au siège du SNJT à Tunis. Depuis l’annonce de la mauvaise nouvelle, le ministère des Affaires étrangères a publié un communiqué sur sa page Facebook à 19h36, où il a indiqué que « suite aux nouvelles qui circulent dans les médias » à propos des deux journalistes, le gouvernement a réuni la cellule de crise chargée du suivi de la situation en Libye. Aucune information officielle n’a été déclarée jusqu’à maintenant.
Enlevés depuis le 8 septembre en Libye
Le 3 septembre 2014, Chourabi et Ktari ont été arrêtés à Ajdabia, dans le nord-est de la Libye, à 160 km au sud de Benghazi, par un groupe armé qui assuraient la protection des installations pétrolières de « Brega ». On leur a reproché de n’avoir pas d’autorisation officielle leur permettant de filmer les installations.
L’annonce de leur enlèvement a poussé le ministère des Affaires étrangères tunisien à entreprendre des démarches pour leur libération. Alertées, les autorités libyennes interviennent et les deux journalistes tunisiens sont libérés le 7 septembre.
Cependant, le lendemain, lundi 8 septembre, ils sont à nouveau pris en otage par un autre groupe près de la ville d’Ajdabiya.