La Banque centrale de Tunisie a annoncé en marge des travaux de son Conseil d’administration, tenu hier, que les réserves du pays en devises étrangères avaient atteint le niveau de 103 jours d’importations, relevant toutefois l’aggravation du déficit courant au cours des deux premiers mois de l’année 2014.
Cette aggravation du déficit commercial s’établit s’établir à 1,5% du PIB contre 1,2% au cours de la même période de 2013, en relation avec la hausse du déficit commercial suite au ralentissement des exportations, contrastant avec l’accélération des importations, rapporte la BCT. Elle est attribuée principalement à la balance énergétique et à celle des produits alimentaires.
Cependant, les avoirs nets en devises demeurent à un niveau acceptable grâce à la mobilisation des ressources extérieures, pour s’établir à 11.475 MTD ou l’équivalent de 103 jours d’importations en date du 25 mars courant, contre 11.219 MTD et 105 jours à la même date en 2013.
Les réserves en devises étrangères atteignant 103 jours d’importations, c’est mieux qu’au mois de mai dernier lorsque les réserves du pays avaient chuté à 95 jours d’importations, niveau inférieur à celui que la BCT juge suffisant. La baisse des investissements étrangers et les revenus liés au tourisme en crise en sont les principales causes.
Dix mois après, les réserves en devises étrangères repassent à 103 jours et surtout dépassent le cap couvrant les 100 jours d’importations ; un niveau minimum que la BCT s’est fixé et qui doit être maintenu.
Outre, les réserves en devises, le CA de la BCT a passé en revue les faits saillants de la conjoncture économique internationale qui a été marquée, selon les derniers indicateurs avancés de l’Organisation de Coopération et du Développement Economique (OCDE), par une poursuite de la reprise.
En Tunisie, a été constatée une reprise graduelle de l’activité économique au cours des deux premiers mois de l’année, mais dont le rythme reste, toutefois, en deçà des attentes. Ce qui a abouti à une révision à la baisse du taux de croissance économique attendu pour l’année 2014, ramené de 3,5% à 2,8%.
La BCT estime que la situation économique reflétée par ces chiffres, et compte tenu des résultats modestes enregistrés au cours de l’année dernière, demeure loin du niveau requis, à même de répondre aux aspirations du pays en matière de développement, de créations d’emplois et de maîtrise des équilibres financiers globaux.
S’agissant de l’inflation, l’indice général des prix à la consommation a enregistré au mois de février 2014 un ralentissement de son rythme d’augmentation, atteignant 5,5%, en glissement annuel contre 5,8% le mois passé.