Passées au second plan suite à la guerre en Ukraine, les relations tuniso-russes sont sur le point d’être réamorcées. L’entretien téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères et son homologue russe évoque les prochaines échéances bilatérales.
Les relations entre la Tunisie et la Russie étaient passées au second plan depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Ces relations ont été au centre d’un entretien téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar et son homologue russe, Sergueï Lavrov.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, Nabil Ammar et Sergueï Lavrov ont évoqué « les prochaines échéances bilatérales et les moyens de renforcer la coopération dans tous les domaines et ont engagé des concertations autour des questions régionales et internationales dans l’intérêt commun ».
Boycottée par l’Occident, la Russie s’est tournée vers d’autres marchés pour écouler ses produits notamment pétroliers. En raison de l’embargo décidé par les pays européens sur les exportions des produits pétroliers russes, « Les pays d’Afrique du Nord ont pris le relais » avec une décote de prix important, indiquait The Wall Street Journal, il y a quelque semaines.
Selon The Wall Street Journal, la Tunisie, qui n’avait importé presque aucun produit pétrolier russe en 2021, s’est mise à acheter en force du diesel, du gasoil ou encore de l’essence. Le pays a acquis 2,8 millions de barils de produits pétroliers russes en janvier 2023 et aurait importé 3,1 millions de barils supplémentaires en février.
Confrontée à un embargo commercial des pays de la zone euro et à un isolement politique sur la scène internationale, la Russie a émis le souhait de développer ses liaisons aériennes avec onze pays dont la Tunisie !
Moscou est en train de charmer des alliés en Afrique et en Asie en plus de son traditionnel partenaire chinois pour trouver des débouchés à ses produits.