La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a souligné la nécessité d’avoir dans les relations avec les pays africains, « une approche basée sur le respect ».
Avant le début des travaux du Conseil européen, qui se sont tenus hier, jeudi, à Bruxelles, la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni a « critiqué » l’approche paternaliste de l’UE dans le traitement du dossier migratoire.
« Nous ne pouvons pas envisager de parler aux institutions d’une autre nation avec une approche paternaliste ou de supériorité. Si l’on décide de parler de partenariat stratégique, il faut faire preuve de respect et cela a parfois fait défaut à l’égard de la Tunisie, notamment « de la part de ceux qui ne veulent pas que l’UE gouverne leurs flux migratoires », a-t-elle regretté.
Sans les citer expressément, Meloni reproche, en effet, à certains pays ou parties de l’UE leur manque de respect à l’égard de la Tunisie dans le traitement du dossier de la migration.
Cet « aveu » peut-il être perçu comme une sorte de mea-culpa de l’UE quant à sa façon de traiter ce dossier ? Dans le même temps, cela ne renforcerait-il pas, en quelque sort, l’attitude du gouvernement tunisien qui a renvoyé les 60 millions d’euros de fonds européens débloqués au début du mois ?
Dans les propos de Meloni, on le lit entre les lignes : « Le problème avec la Tunisie, avec l’Egypte mais aussi avec les pays d’Afrique du Nord, mais pas seulement », je crois, n’est pas « je vous donnerai des ressources si vous arrêtez les flux migratoires, mais construire un partenariat » et encore mieux faire « un travail sérieux ».
Meloni s’est dite, toutefois, satisfaite des paroles de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen « sur le dossier migratoire » et le fait que cette dernière ait envoyé une lettre au Conseil européen pour énoncer les principes que nous avons décrits est positif ».
« Pour moi, c’est très important car dans le passé, j’ai dit que l’UE avait changé de rythme dans son interprétation des politiques migratoires et maintenant je pense que nous devons aller dans des termes concrets », a déclaré Meloni.