L’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon en Tunisie Son Excellence Monsieur Takeshi OSUGA a adressé, hier vendredi 21 février 2025, un message de franchise à la Tunisie dans lequel il a évoqué plusieurs questions.
En effet, pour célébrer le 65ème anniversaire de Sa Majesté l’Empereur du Japon Takeshi OSUGA a pris la parole en présence de Samir Abdelhafidh, ministre de l’Economie et de la Planification et Habib Abid, Ministre de l’Environnement et de plusieurs et des différents représentants du corps diplomatique installés en Tunisie.
« C’est un grand plaisir pour moi de m’adresser à vous, aux amis du Japon, pour la troisième fois depuis mon arrivée en Tunisie en 2022. A vrai dire, je suis beaucoup plus décontracté par rapport aux deux dernières réceptions, mais comme pour tous les ambassadeurs, l’allocution lors de la fête nationale est la plus importante de l’année. Moi, depuis quelques mois, je réfléchissais chaque jour à ce que je devrais dire au 20 février », a-t-il entamé son discours.
« En revanche, cette année, j’ai envie de partager mes pensées personnelles, ou plutôt mes sentiments envers la Tunisie, en toute franchise comme entre des amis proches de confiance et de respect mutuel », a-t-il encore dit.
La politique du « compter sur soi »
Dans un autre message politique, l’ambassadeur a surtout évoqué la politique du « compter sur soi » adoptée par la Tunisie. « Au cours des 40 années de mon carrière diplomatique, je suis devenu un fervent partisan de la coopération internationale et du multilatéralisme. Et pour cela, je suis convaincu que la politique de compter sur soi , digne de tout respect, sera beaucoup plus fructueuse si elle est combinée avec la coopération internationale. Un plus un devient trois.
Cette année encore, je répète le credo de la Conférence Internationale sur le Développement de l’Afrique, la TICAD: <«>. Et cela s’applique à tous les pays de tous les continents », a-t-il précisé.
« Je ne donne de leçons à personne. Ce n’est pas une ingérence dans les affaires des autres. Ce sont mes sentiments en toute franchise, en regardant ce qui se passe partout dans le monde aujourd’hui. J’espère que de telles confidences sont tolérées entre des amis proches que nous sommes », a-t-il conclu.
L’ambassadeur a affirmé que pendant plus de 15 ans passés, y compris les années qui ont précédées la révolution, la Tunisie fait face aux défis économiques et sociales, dû à des causes multiples, y compris l’effet négatif du changement climatique et surtout la sécheresse, le COVID, tensions géopolitiques, hausse des prix internationaux, etc. Et la Tunisie a dû faire face à ces facteurs externes dans un contexte de profonde transformation politique.
« A l’exception des pays dotés de ressources naturelles abondantes qui ont bénéficié, ces dernières années, de la hausse des prix sur le marché international, beaucoup de pays, y compris la Tunisie et le Japon, ont du mal à relancer leurs économies d’après COVID », a-t-il encore estimé.
Selon ses dires, il ne s’agit pas uniquement de main d’œuvre qualifiée et d’experts professionnels, comme les ingénieurs et les médecins. « C’est largement reconnu depuis longtemps ».
« Je parle plutôt de tempérament des Tunisiens en général, tant les gens ordinaires que les élites, qui sont dotée d’ouverture d’esprit et de la tolérance envers les autres. Il s’agit du caractère ouvert, doux et accueillant à l’encontre des autres cultures et civilisations, au-delà du monde arabe, vers le continent africain, l’Europe, l’Amérique et l’Asie-Indo-Pacifique. Oui, c’est la Tunisie qu’on aime. L’esprit ouvert, la libre pensée, l’hospitalité, la convivialité, le geste accueillant et chaleureux, la finesse et la délicatesse de sensation et la compassion ».