En recevant la cheffe du gouvernement au palais de Carthage, le président Kaïs Saïed a réaffirmé sa confiance dans la capacité de la jeunesse tunisienne à diriger le pays. Il a dénoncé les « choix erronés » du passé et mis en garde contre les tentatives d’imposer des agendas étrangers.
Kaïs Saïed a reçu Sarra Zaâfrani Zenzri au palais de Carthage, en présence du ministre de l’Économie Samir Abdelhafidh et du gouverneur de la Banque centrale Fethi Zouhair Nouri. Les discussions ont porté sur les équilibres financiers de l’État, l’avancement du plan de développement et le rôle de la Banque centrale dans la relance de l’économie.
Selon la présidence, la rencontre a servi à réévaluer les priorités économiques dans un contexte de tension budgétaire persistante.
Un réquisitoire contre les pratiques politiques du passé
Le chef de l’État a de nouveau dénoncé ce qu’il considère comme les dérives qui ont précédé son arrivée au pouvoir. Il a accusé d’anciens responsables d’avoir géré l’État « comme un butin » et d’avoir contracté des dettes lourdes dont le peuple tunisien paie encore le prix sans en tirer de bénéfice.
Il a également critiqué ceux qui, selon lui, tentent de réintroduire leurs réseaux dans les institutions publiques, rappelant tout comme il le fait à chaque réunion que « nul n’est au-dessus de la loi ».
Une jeunesse appelée à s’imposer au premier plan
Kaïs Saïed a insisté sur le potentiel humain de la Tunisie, mettant en avant une jeunesse qu’il juge prête à « prendre bientôt le relais ». Il a affirmé que cette nouvelle génération saura rompre avec les erreurs du passé et s’imposer comme une force essentielle dans l’édification du pays.
L’avenir, selon lui, repose sur des ressources nationales abondantes mais encore insuffisamment exploitées.
Mise en garde contre les influences extérieures
Le président a reproché à certains acteurs internes et externes de vouloir imposer à la Tunisie des agendas étrangers et de nourrir une nostalgie du protectorat et du colonialisme. Il a présenté ces pressions comme une réaction au choix souverain du peuple tunisien d’être libre.
A cet égard, il a déclaré que si l’accusation portée contre lui est celle de défendre la souveraineté du pays, il la considère comme « un honneur ».
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