Dans son rapport mondial 2020, l’ONG Human Rights Watch a dénoncé « les lois répressives » appliquées encore en Tunisie.
« Les avancées de la Tunisie en matière de droits humains resteront menacées tant que les autorités n’annuleront pas les lois répressives et ne mettront pas en place des protections clés contre les abus », a déclaré Amna Guellali, directrice pour la Tunisie à Human Rights Watch.
« Les autorités n’ont pas réussi à se détourner de certaines lois qui sont toujours appliquées afin de punir des citoyens tunisiens pour leurs critiques pacifiques ou parce qu’ils mènent leur vie privée comme ils l’entendent. L’absence de Cour constitutionnelle, une institution pourtant prévue par la Constitution de 2014, prive les citoyens tunisiens de la possibilité de remettre en cause ce type de lois » ajoute-on.
Le communiqué souligne l’absence persistance de la Cour constitutionnelle, les difficultés rencontrées par les 13 chambres spéciales que la loi de justice transitionnelle a créées au sein des tribunaux, l’arrestation de 14 personnes en 2019 pour des délits d’expression, la détention d’hommes soupçonnés d’être homosexuels, les restrictions de déplacement imposées sur des centaines de Tunisiens depuis 2015 et la non-adoption du projet de loi portant sur l’égalité dans l’héritage.
« La Tunisie a toujours beaucoup de mal à préserver ses acquis en matière de droits humains », a déclaré Human Rights Watch.