Dans un entretien accordé ce jeudi à l’agence AFP, le chef du parlement suspendu Rached Ghannouchi a persisté dans ses appels à annuler les décisions du président de la République kais Saied.
« Nous tenons à utiliser tous les moyens pacifiques, le dialogue, les négociations, la pression de la rue, la pression des organisations, des penseurs, la pression intérieure et extérieure, pour faire revenir la démocratie », a-t-il ajouté.
« Nous sommes prêts à toutes les concessions pour que la démocratie revienne en Tunisie. En 2013 (après des blocages dans l’Assemblée constituante et deux assassinats d’opposants de gauche par des extrémistes qui ont plongé le pays dans une profonde crise, NDLR), nous avons quitté le pouvoir totalement pour que la Tunisie puisse avoir une Constitution.
La Constitution tunisienne est plus importante que notre maintien au pouvoir. Nous sommes toujours prêts à toutes les concessions dans le cadre d’un retour à la démocratie, et non d’une imposition de la dictature et d’un coup d’Etat », a-t-il poursuivi.