En Tunisie, le problème de l’alcool au volant chez les jeunes demeure préoccupant. Face à cette réalité, les autorités viennent de moderniser les contrôles avec des alcootests électroniques de nouvelle génération.
Le colonel Chamseddine Adouani, chef du bureau de coordination et de communication à l’Observatoire national de la sécurité routière, a déclaré ce lundi 28 juillet 2025 sur les ondes de Mosaïque FM que plus de 30% des jeunes Tunisiens prennent le volant en état d’ébriété.
Les accidents mortels sont souvent liés à l’alcool
Il a précisé que la plupart d’entre eux conduisent dans des lieux et à des moments spécifiques, soulignant que les accidents mortels, tant en Tunisie qu’à l’étranger, sont souvent liés à l’alcool : les conducteurs sous influence sont beaucoup plus susceptibles d’être à l’origine d’un accident que les conducteurs sobres.
Le colonel Laâdouani a martelé qu’« un accident peut survenir en une seconde », et a incité les citoyens à prendre conscience des dangers liés à la conduite sous alcool, rappelant que « ta vie et celle des autres sont prioritaires ».
Par ailleurs, une campagne nationale de sensibilisation, lancée en décembre 2024, est en cours et vise à informer le public avant la publication d’un décret réglementaire encadrant les contrôles.
Nouveaux outils de contrôle
Dans ce contexte, le colonel Sami Saoudi, porte-parole de l’Observatoire national de la sécurité routière, avait annoncé le 17 juillet, le déploiement de dispositifs électroniques de détection d’alcoolémie à travers le pays.
Ces appareils de nouvelle génération mesurent le taux d’alcoolémie dans l’air expiré avec une grande précision et en temps réel, contrastant avec les anciens éthylotests chimiques. Le résultat étant immédiat, les agents peuvent engager les procédures légales sans attendre.
Ce dispositif s’inscrit dans une stratégie nationale progressive de réduction des accidents de la route liés à l’alcool.
Cadre légal
Depuis 2016, la législation tunisienne a abaissé la limite légale d’alcoolémie à 0,3 g/l de sang (contre 0,5 g/l auparavant). Certains conducteurs, notamment les jeunes permis (< 2 ans), les chauffeurs de poids lourds ou de transport collectif, sont soumis à une tolérance zéro.