Après leur coup d’éclat réussi lors de la journée inaugurale face au Maroc, avec une victoire heureuse, dont on se félicite néanmoins, on attendait une nouvelle sortie du même calibre, sinon meilleure, allant dans l’euphorie du premier succès.
D’autant que la formation en face ne constitue guère un foudre de guerre dans le genre. Il faut dire cependant que cette équipe nigérienne avait, pour sa part, plusieurs lièvres à courir. Primo, une nouvelle réputation, celle du tombeur des grands, en l’occurrence l’Egypte et l’Afrique du Sud, à confirmer. Secundo, un échec subi devant le Gabon à gommer. Tertio, une chance encore réelle à saisir et, par là-même, un espoir à entretenir.
Les débuts furent toutefois à l’avantage de nos sélectionnés qui ont surpris leurs adversaires par un fort joli but réussi par Youssef Msakni qui, dans son style particulier dont il a le secret, est parvenu à mettre son équipe en tête très tôt (4’). Cette réussite initiale fulgurante aurait désarçonné les Nigériens, permettant à Msakni d’avoir deux autres belles opportunités (16’ et 18’), mais la réussite n’était pas au rendez-vous.
Auparavant, ce véritable poison de Maazou allait être à l’origine de l’égalisation en commettant toutefois une irrégularité puisque simulant de marquer de la main à la manière d’un smacheur, perturbant ainsi Balbouli, ce qui profitera à N’gounou afin de pousser de la tête dans une cage vide (9’).
A partir de ce moment, nos représentants ont été touchés, paraissant dès lors hors du coup. Ce dont allaient profiter les Nigériens pour se montrer plus incisifs et plus dangereux, se créant en outre plusieurs occasions. En tout cas ils ont dominé nettement les nôtres, ces derniers se montrant amorphes, à l’image du duo axial, Hagui et Abdennour, très fébrile. Rien à dire en définitive, sauf qu’on pouvait vraiment s’estimer heureux d’avoir préservé la parité jusqu’au repos !
On s’attendait à une réaction des coéquipiers de Hagui après la pause, surtout que le coach Trabelsi allait effectuer deux changements en incorporant coup sur coup Jemaa et Darragi, en pure perte, toutefois. Les protégés de Sami Trabelsi n’ont plus retrouvé leurs marques, encore moins leurs esprits ! Seule la tentative du sobre Abdennour, effectuant une longue chevauchée ponctuée par un tir allant s’écraser sur le montant gauche de Daouda (63’), mérite d’être mentionnée.
Or, au moment où on commençait à désespérer, Issam Jemaa surgit aux ultimes secondes du temps réglementaire pour marquer le but libérateur à la suite d’un service de Bilel El Ifa (90’). Et ce n’est pas tout, profitant des espaces cédés par les Nigériens, Oussama Darragi a failli corser la note (90’ + 4’), malheureusement son tir est allé ébranler la transversale.
Pour résumer, une nouvelle victoire heureuse, mais l’essentiel était d’empocher les trois points pour virer en tête. Le plus important, d’ailleurs…
La formation tunisienne : Aymen Mathlouthi, Bilel El Ifa, Aymen Abdennour, Karim Hagui, Ammar Jmel, Khaled Korbi, Mejdi Traoui, Yassine Chikhaoui (Sami Allagui, 66’), Youssef Msakni, Amine Chermiti (Issam Jemaa, 46’), Zouheir Dhaouadi (Oussama Darragi, 50’).