En marge de l’évasion de cinq terroristes de la prison civile de la Mornaguia, le 31 octobre dernier, 18 personnes employées dans cette prison ont été arrêtées, 11 mandats de dépôt ont été émis à leur encontre, mercredi, 7 nouveaux mandats ont été émis, hier.
Le premier juge d’instruction du Pôle judiciaire antiterroriste a émis, hier vendredi 17 novembre, des mandats de dépôt contre sept agents pénitentiaires, en attendant la fin de l’enquête sur les circonstances de l’évasion de cinq détenus terroristes classés dangereux de la prison civile de la Mornaguia, le 31 octobre dernier.
Le premier juge d’instruction du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a émis des mandats de dépôt contre onze agents pénitentiaires sur les 18 qui ont été placés en garde à vue, mercredi soir. Les sept autres ont été interrogés par l’unité de sécurité chargée de cette enquête et des mandats de dépôt ont également émis à leur encontre hier soirpar le juge d’instruction.
Avec l’expiration de la période de détention des agents détenus, il a été décidé, mercredi 15 novembre 2023, d’ouvrir une information judiciaire à leur encontre, le premier juge d’instruction du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme étant chargé de mener les recherches et investigations nécessaires a interrogé les accusés avant de décider d’émettre des mandats de dépôt contre les 18 agents placés initialement en garde à vue.
Parmi les personnes qui ont été incarcérées figurent deux anciens directeurs de la prison civile de la Mornaguia, dont le directeur lmogé quelques heures après l’évasion des cinq détenus.
10 mandats de dépôt contre les fugitifs
Par ailleurs, le premier juge d’instruction du Pôle judiciaire antiterrorisme a émis, mercredi soir, deux mandats de dépôt contre chacun des cinq terroristes qui s’étaient évadés, le 31 octobre dernier, de la Prison civile de la Mornaguia, avant d’être arrêtés.
Ils sont en effet, visés par deux enquêtes, la première a trait à leur évasion, la seconde est en rapport avec le hold-up perpétré, dans une agence bancaire à Boumhel.
Cinq détenus, Ahmed Melki alias « Le Somalien », Ameur Balâazi, Raed Touati, Alaa Ghazouani et Nader Ghanmi, tous impliqués dans plusieurs affaires terroristes dont les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, se sont évadés de la prison de la Mornaguia le 31 octobre dernier avant d’être capturés quelques jours plus-tard. Cette affaire a suscité l’attention de l’opinion publique durant plusieurs jours.
Enquête sur les circonstances de l’évasion
Après la capture d’Ahmed Melki, le 5 novembre à la cité Ettadhamen, puis des autres quatre fugitifs, le 7 novembre au mont Boukornine, c’est une autre affaire qui s’ouvre, celle des circonstances de leur évasion.
En marge de l’évasion des cinq terroristes, le président de la République avait été catégorique. Selon lui, « cette évasion n’en est pas une, mais on a fait évader ces terroristes ». Le chef de l’Etat a fustigé les « défaillances » et a appelé à poursuivre en justice les personnes impliquées dans cette évasion.
Rappelons, par ailleurs, que le directeur de la prison civile de la Mornaguia a été limogé. Le directeur général des services spéciaux et le directeur central des renseignements généraux, relevant de l’administration générale de la sécurité nationale ont également été limogés en marge de cette évasion.