La démission de Chafik Sarsar en tant que président de l’Instance supérieure indépendante électorale (ISIE) a été commentée par le quotidien « Le Monde ». Selon le journal français, Sarsar aurait jeté l’éponge parce qu’il refusait d’être « témoin de fraudes ».
C’est sous le titre « Démission choc en Tunisie à sept mois des municipales » que « Le Monde » publie un article consacré à la démission de Chafik Sarsar.
« Le président de l’Instance électorale tunisienne, Chafik Sarsar, a rendu avec fracas son tablier, suivi par douze de ses collaborateurs. Il refuserait d’être « témoin de fraudes », lance le journal.
En effet, le président de l’ISIE a démissionné, mardi 9 mai en laissant entendre, lors d’une conférence de presse, qu’il ne pouvait plus travailler de manière « impartiale » et « transparente ».
Chafik Sarsar a annoncé son départ ainsi que celui du vice-président, Mourad Ben Mouelhi, et d’une autre membre, Lamia Zargouni, lors d’une conférence de presse. Dix employés administratifs ont aussi jeté l’éponge, a indiqué une responsable de l’ISIE sous couvert de l’anonymat.
[quote_box_center]Conformément au serment » selon lequel « nous nous engageons à œuvrer à des élections libres et transparentes, et à mener notre devoir avec indépendance et impartialité (…), nous avons décidé de démissionner », a déclaré Sarsar. « Nous avons été contraints à cette démission », a-t-il ajouté, en évoquant des conflits internes « touchant aux valeurs et principes sur lesquels se fonde la démocratie ».[/quote_box_center]
Pour étayer ses dires, « Le Monde » rapporte et cite le témoignage d’un membre de l’ISIE, interrogé par l’AFP.
[quote_box_center]Sous couvert d’anonymat, un membre de l’Instance aurait expliqué les démissions par le fait que certains au sein de l’ISIE « veulent orienter le travail vers des intérêts précis ». Et un collaborateur de M. Sarsar aurait déclaré à l’AFP que ce dernier refusait d’être « témoin de fraudes ».[/quote_box_center]
AB