Elle vous prend toujours en traitre, au moment où on s’y attend le moins et ses effets sont souvent spectaculaires.
Parfois, au détour d’un marché, on se retrouve au milieu d’une empoignade. Les vociférations fusent, les passants s’interposent, mais rien n’y fait puisque les protagonistes semblent piqués par une colère malsaine.
Cette ire aussi fugace qu’incontrolâble peut vous prendre n’importe où : dans un moyen de transport, devant la caisse d’un supermarché ou l’étal d’un commerçant et même chez vous alors que rien ne l’annonçait.
Cette crise, nous la nommons « Hachicha » et ce terme ne vaut que pour le Ramadan. Littéralement, il signifie « herbe » mais son sens est toujours pris au niveau métaphorique. Ainsi, quand on est sous l’emprise de la « hachicha », cela signifie qu’on est en manque d’herbe.
Honni soit qui mal y pense puisque cette herbe au figuré désigne toutes les petites habitudes auxquelles on doit renoncer durant le Ramadan.
Ainsi succomber à la « hachicha », c’est le manque de café, de thé ou de cigarettes qui remonte dans une explosion de colère.
Plutôt rester zen et se maîtriser en respirant profondément par exemple. Car s’il est vrai que les motifs d’irritation peuvent être nombreux, il vaut mieux les dissoudre dans autre chose qu’une crise de nerfs.
De la sorte, on parviendra à couper l’herbe sous les pieds de sa propre « hachicha » fût-elle bénigne et inoffensive.