Le vaccin AstraZeneca-Oxford, qui s’appelle désormais Vaxzevria continue d’alimenter la polémique dans le monde. Encore suspendu dans certains pays européens, il est administré en France aux plus de 55 ans. Sauf qu’une patiente vient de décéder 14 jours après l’injection d’une dose du vaccin contre le Covid-19 alors qu’elle ne souffrait pas de problèmes de santé particuliers.
Agée de 38 ans, elle est morte, ce lundi 29 mars d’une thrombose à Toulouse. Elle avait été vaccinée juste avant la suspension de l’AstraZeneca mi-mars. Elle ne souffrait pas de problèmes de santé particuliers, rapporte franceinfo. Les complications sont apparues peu de temps après la vaccination. Elle a été hospitalisée avant de plonger dans le coma.
Ce vaccin, injecté à plus d’1.4 millions de personnes en France est par ailleurs suspendu en Allemagne pour les moins de 60 ans, suite à la survenue de 31 cas de thromboses cérébrales dont 9 décès.
Le vaccin « Covid-19 Vaccine AstraZeneca® » a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle en Europe, le 29 janvier 2021. Il est indiqué dans l’immunisation active contre la Covid-19 causée par le SARS-CoV-2 pour les personnes de plus de 18 ans.
Or, le 26 mars, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a rappelé qu’il existait un risque de thrombose – formation d’un caillot de sang – très rare après l’injection du vaccin AstraZeneca. L’ANSM a souligné que « le rapport bénéfice/risque du vaccin reste positif et qu’aucun élément n’indique pour l’instant que la vaccination ait provoqué ces troubles. »
Les réactions les plus fréquemment observées lors des essais cliniques de ce vaccin sont des douleurs au point d’injection et des maux de tête ou une fatigue. Ces effets secondaires surviennent généralement dans les premiers jours suivant l’injection et disparaissent rapidement. Le 29 mars, l’ANSM a confirmé « le lien possible du vaccin avec de très rares cas de caillots sanguins associés à de faibles taux de plaquettes ».
En Tunisie, la polémique autour du vaccin Astrazeneca existe toujours, et selon le directeur de l’Institut Pasteur de Tunis, Hechmi Louzir « il est fort probable que la Tunisie annule ses commandes du vaccin en question s’il s’avère qu’il est à l’origine d’effets indésirables dangereux ».
Dans le cadre de l’approvisionnement par les vaccins nécessaires à la lutte contre le Coronavirus en Tunisie et suite à l’obtention des laboratoires AstraZeneca de l’accord de l’Organisation Mondiale de la Santé, le 23 février 2021, le ministère de la Santé avait annoncé, l’obtention du vaccin AstraZeneca d’une autorisation exceptionnelle et temporaire de mise sur le marché tunisien pour l’acquisition de 500 mille doses.