En pleine recomposition des équilibres diplomatiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les États-Unis semblent vouloir marquer un retour économique fort en Libye. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Massad Boulos, conseiller spécial du président américain Donald Trump pour les affaires africaines et moyen-orientales, lors de sa visite officielle à Tripoli le mercredi 23 juillet 2025.
Au terme de son entretien avec le chef du Gouvernement d’union nationale libyen, Abdelhamid Dbeibah, Boulos a qualifié la rencontre de « fructueuse » et a exprimé, dans un message publié sur la plateforme X, la volonté de Washington de « renforcer les accords commerciaux entre les deux pays ». Le conseiller a souligné la nécessité de restaurer le calme, prévenir les violences et relancer le dialogue politique dans le cadre d’une coopération bilatérale tournée vers la stabilité et la prospérité des deux peuples.
En coulisse, le Gouvernement d’union nationale a présenté aux États-Unis un vaste plan de partenariat économique d’une valeur estimée à 70 milliards de dollars, selon la plateforme officielle « Hokoometna ». Ce plan inclut des projets prêts à l’investissement dans des secteurs clés : énergie, mines, électricité, télécommunications et infrastructures. Objectif affiché : permettre une entrée directe, structurée et durable des capitaux américains sur le marché libyen.
Massad Boulos, qui s’est montré réceptif à cette proposition, a confirmé le soutien de l’administration Trump aux efforts de stabilisation de la Libye et son intérêt pour une coopération stratégique accrue avec le gouvernement en place.