L’Assemblée générale de l’ONU a réclamé vendredi à une large majorité une « trêve humanitaire immédiate », une résolution non contraignante qualifiée d' »infamie » par Israël mais saluée par le Hamas.
Après quatre échecs en dix jours du Conseil de sécurité à agir, l’Assemblée générale a pris le relais sur ce dossier qui a mis en lumière des divisions, notamment chez les Occidentaux.
Le projet de résolution, élaboré au nom du groupe de 22 pays arabes demandait principalement une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités ». Il a été adopté à 120 votes pour, 14 contre (dont Israël et les Etats-Unis), et 45 abstentions dont la Tunisie, sur les 193 membres de l’ONU.
L’ambassadeur palestinien Riyad Mansour a laissé éclater sa joie après le vote. Le Hamas a salué l’adoption de la résolution qui prévoit notamment la fourniture « immédiate » d’eau, nourriture, carburant, électricité, et l’accès « sans entrave » de l’aide.
« Honte à vous! », a lancé l’ambassadeur israélien à l’ONU Gilad Erdan, qualifiant cette résolution d' »infamie ». « C’est un jour sombre pour l’ONU et pour l’humanité », a-t-il ajouté, promettant qu’Israël continuerait à utiliser « tous les moyens » à sa disposition pour « débarrasser le monde du mal que représente le Hamas ».
Les Etats-Unis ont voté contre sans surprise, le Royaume-Uni s’est abstenu. La France, l’Espagne et la Belgique, ont soutenu la résolution jordanienne. L’Allemagne, l’Italie et la Finlande se sont abstenues.