Un militant tunisien retenu par Israël après l’interception du navire Handala suscite l’indignation de la société civile. Refusant le rapatriement, Hatem Laâouini devient le symbole d’une résistance solidaire envers Gaza.
Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a appelé dimanche 27 juillet 2025 les autorités tunisiennes à une « intervention immédiate et sérieuse » pour garantir la sécurité du citoyen tunisien Hatem Laâouini, arrêté par les forces israéliennes après l’arraisonnement du navire Handala.
21 militants civils enlevés
Ce bateau transportait 21 militants civils, politiques et syndicaux de divers pays, dans le cadre d’une mission humanitaire visant à briser le blocus de Gaza. Il a été intercepté par l’armée israélienne, qui a procédé à l’enlèvement de tous les passagers.
Selon Wael Naouar, représentant de la Coordination de l’action commune pour la Palestine, Laâouini a catégoriquement refusé de signer un ordre de « rapatriement volontaire » ou le procès-verbal l’accusant de franchissement illégal des frontières israéliennes. Il pourrait, avec d’autres militants, être présenté devant un tribunal avant expulsion.
Mobilisation nationale
Le FTDES a condamné un « nouveau crime de l’entité sioniste » et a tenu l’occupant israélien pour entièrement responsable de l’intégrité physique des militants détenus. Le Forum a également salué l’engagement de Laâouini, qualifiant son action d’exemple de résistance civile face aux crimes de guerre perpétrés à Gaza.
Parallèlement, Wael Naouar a appelé à une mobilisation nationale, encourageant les citoyens tunisiens à rejoindre le sit-in entamé samedi soir devant l’ambassade des États-Unis à Tunis. Les revendications incluent la libération des détenus, la rupture des relations diplomatiques et sécuritaires avec les États-Unis, ainsi que la fin immédiate de la guerre à Gaza.
Briser le blocus de Gaza
Le navire Handala s’inscrit dans une longue série d’initiatives internationales visant à briser le blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza. Ces missions, souvent pacifiques et humanitaires, se heurtent régulièrement à des interventions militaires, considérées par leurs initiateurs comme des actes de piraterie.
La participation de Hatem Laâouini, militant tunisien engagé dans la cause palestinienne, a ravivé l’attention nationale sur la situation à Gaza et sur les formes de solidarité possibles.