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Hany Adel, de Wust El Balad au cinéma

par Neïla DRISS
mardi 14 août 2018 11:29
dans Culture
Hany Adel, de Wust El Balad au cinéma
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Il y a quelques jours, Wust El Balad, un groupe égyptien de musique underground crée en 1998, avait donné un concert dans le cadre de la 54eme édition du Festival International de Hammamet.

Ce fut une très belle soirée avec un public plus qu’enthousiaste, qui non seulement réclamait des chansons, mais les connaissait même par cœur et les chantait en chœur avec le groupe.

 

 

Le leader et chanteur de ce groupe n’est autre que Hany Adel, plus connu du public tunisien comme acteur. Il a en effet tourné dans plusieurs feuilletons et films à succès, dont Taht Al Saytara (2015) avec Nelly Karim et Dhafer Abdine, Halawt Eddonya (2017) avec Hend Sabry et encore Dhafer Abdine,  Microphone (2010) d’Ahmad Abdallah qui avait remporté le Tanit d’Or lors des JCC 2010 et Clash (2016) de Mohamed Diab, qui avait été sélectionné en compétition Un Certain Regard au Festival de Cannes 2016 et avait remporté quatre prix aux JCC 2016, dont le Tanit d’Argent. Lors du dernier mois de ramadan, on a également pu voir Hany Adel, avec la tunisienne Aicha Ben Ahmed, dans l’un des rôles principaux du feuilleton El-Seham El-Mariqa, réalisé par Mahmoud Kamel.

 

 

Hany Adel, chanteur du groupe Wust El Balad Hany Adel, chanteur du groupe Wust El Balad (Photo Leyla Bennani)

 

C’est la troisième fois que Wust El Balad chante en Tunisie, que pensez-vous du public tunisien ?

Les tunisiens, de tous âges, aiment la musique et savent l’écouter. D’une façon générale, le public tunisien sait apprécier, s’amuser, prendre du bon temps et profiter de la vie malgré toutes ses difficultés.

Tout à l’heure, vous avez joué un extrait d’une chanson de Hédi Jouini. Connaissez-vous la musique Tunisienne ?

Je connais El hadhra et je connais également Lotfi Bouchnak, d’ailleurs j’avais appris par cœur plusieurs de ses chansons.

A l’origine vous êtes musicien, comment est-ce que vous êtes allé vers le cinéma ?

C’était à travers la musique. La première fois que j’avais joué dans un film, c’était avec le réalisateur Khairy Beshara dans son film Laila fil Qamar (2008). Khairy Beshara aimait la musique du groupe et voulait que nous chantions dans son film. Ce que nous avions fait. En plus de cela, il m’avait demandé de jouer un petit rôle et c’est ainsi que l’aventure du cinéma a commencé.

J’ai tourné ensuite, encore avec Khairy Beshara, dans le feuilleton Al Houroub mina il gharb (2009). Ensuite petit à petit, j’ai commencé à être connu.

Il est vrai qu’on me demandait principalement d’écrire la musique des films. Mais parfois on me demandait de jouer. Parfois je faisais les deux, mais il m’est arrivé de refuser pour pouvoir bien me concentrer soit sur la musique, soit sur le rôle.

Pourtant si Hany Adel est personnellement réputé, c’est bien grâce au cinéma. Est-ce que cela a influé sur la célébrité du groupe ? Personnellement, je pense que c’est l’inverse. C’est plutôt le groupe qui m’a permit d’être vu et connu. Les musiciens du groupe Wust Al Balad sont comme mes frères et c’est grâce à eux que j’ai pu accéder à la scène. C’est de cette façon que les gens m’ont d’abord vu, aussi bien en Egypte qu’à l’étranger. C’est ainsi que j’ai pu devenir acteur et pu composer la musique de films. C’est vraiment le groupe qui m’a fait connaitre.

Ensuite, lorsque je suis devenu célèbre, grâce à moi, le groupe a bénéficié d’un nouveau public. Je considère que les musiciens de ce groupe sont parmi les meilleurs du monde et méritent leur gloire. Dieu merci, le public aime beaucoup notre musique et nos chansons.

 

Affiche du film
Affiche du film « Microphone »

 

Vous avez tourné dans le film Microphone d’Ahmad Abdallah.  Ce film parle justement de culture underground.

Je ne pense pas avoir été engagé parce que musicien. D’ailleurs paradoxalement dans ce film, j’avais le rôle de celui qui est contre les musiciens indépendants, ce qui était assez difficile pour moi.

Est-ce que dans la réalité, votre groupe Wust El Balad a rencontré autant de difficultés que les musiciens du film, surtout que dans votre pays, vous avez été les premiers dans ce domaine de la musique underground ?

Bien sur que nous avions rencontré des difficultés et même beaucoup. A nos débuts, nous ne savions même pas si les gens étaient disposés à écouter notre musique ?

Ils ne l’étaient pas ?

Non, pas du tout. A part quelques uns qui écoutaient Mohamed Mounir parce qu’il avait un style particulier et que les paroles de ses chansons avaient un sens et nécessitaient un peu de réflexion, les égyptiens dans leur ensemble écoutaient le même genre de musique.

Comme dans Microphone, nous avions également des problèmes de logistique. Pour donner un concert, il était très difficile de trouver un local. Si par exemple nous allions à l’Opéra, on nous renvoyait. Notre musique leur semblait très bizarre.

Au début nous attirions très très peu de spectateurs. Nous n’avions pas lâché prise, bien qu’il nous est arrivé de nous décourager, et même de nous séparer, mais nous finissions toujours par nous retrouver et à essayer encore et encore.

Par ailleurs, nous existions dans un monde sans facebook, ni messenger, ni Instagram, ni WhatsApp et donc sans moyen de nous faire de la publicité. Pour que le public vienne nous voir, nous devions coller des affiches. Omran les dessinait et à quatre heures du matin je descendais les coller pour que la police ne nous attrape pas. Aujourd’hui une simple publication sur facebook ou une affiche sur Instagram suffisent pour que le public vienne.

Malgré tout cela, nos chansons ont été diffusées dans toute l’Egypte grâce au bouche à oreille. Les gens se procuraient nos enregistrements, les mettaient sur CD et se les échangeaient.

Je pense que le thème de nos chansons a intéressé notre public. Nous parlions et parlons toujours des êtres humains, de ce qui intéresse les citoyens égyptiens et donc les citoyens du monde entier, soit politiquement, soit économiquement, soit socialement et soit même émotionnellement. En fait, lorsqu’on partage sincèrement une idée simple, sans agression, elle arrive à l’autre et le touche.

Que pensez-vous du fait qu’actuellement en Egypte, il existe environ quatre cent groupes de musique comme le votre?

L’existence d’un si grand nombre de groupes et d’une telle concurrence aujourd’hui ne peut être que bénéfique pour tous, elle permet d’évoluer, de se renouveler… Je souhaite bien du succès à tous.

 

Wust El Balad au Festival International de Hammamet
Wust El Balad au Festival International de Hammamet

 

Et ensuite, au fil des années, vous avez été de plus en plus vers le cinéma.

Oui, j’ai été de plus en plus demandé en tant qu’acteur et j’ai eu des rôles de plus en plus importants, jusqu’à avoir le rôle principal du dernier film de Khaled El Hagar, Le crime de l’Immobilia. Il s’agit d’un thriller dans lequel je joue le rôle assez difficile et très complexe d’un psychopathe. J’ai du d’ailleurs prendre des cours d’art dramatique avec Luke Lehner pour perfectionner mon jeu d’acteur.

C’est aussi d’ailleurs avec lui que j’ai travaillé mon rôle dans le feuilleton El-Seham El-Mariqa.

Dans ce feuilleton, vous avez un rôle très important,  parmi les 3 rôles principaux.

En effet. Ce que j’ai le plus aimé dans ce feuilleton est le travail avec le réalisateur Mahmoud Kamel. Il arrive à faire sortir le meilleur de l’acteur. Il a une méthode bien particulière. Avant le tournage, il parle longuement avec chacun de ses acteurs et discute avec lui le personnage pour l’en imprégner. Ensuite, il lui demande de jouer, de faire les gestes et les mouvements dans lesquels il se sent le mieux, et ce n’est qu’à partir de ce moment qu’il se met à diriger, à dire cela est trop long ou trop lent, ou au contraire très bien… Par ailleurs, pour lui le plus important est toujours l’acteur, il lui prépare donc une ambiance qui lui permet de se concentrer sur son jeu sans que rien ne vienne le déranger, ni un assistant, ni un bruit, ni rien. On sent que c’est un réalisateur qui aime ses acteurs.

Aicha Ben Ahmed et moi avons tourné ensemble des scènes très difficiles et il a très bien su nous diriger et tirer le meilleur de nous.  C’est un très bon réalisateur.

 

Affiche du feuilleton «El-Seham El-Mariqa»
Affiche du feuilleton «El-Seham El-Mariqa»

 

Comment choisissez-vous vos rôles ? Selon quels critères ?

Les rôles que je choisis doivent avoir un sens et m’apporter quelque chose de nouveau à tous les niveaux. Je tiens aussi à travailler avec des équipes intéressantes, des professionnels intelligents qui savent ce qu’ils font.

Par exemple, pour le feuilleton El-Seham El-Mariqa, avez-vous trouvé qu’il vous apportait quelque chose ? Qu’il comportait par exemple un message ?

Oui, bien sur. Ce feuilleton parle d’extrémisme. Dans nos société il y a des personnes qui vivent des situations qui leurs sont imposées, elles sont donc frustrées, ne savent pas quoi faire, vivent un certain mal être qu’elles ne savent pas exprimer.  Elles sont alors attirées par des gens qui leur font des promesses d’une vie meilleure, qui leurs donnent un but dans la vie. Et alors elles partent. Elles se retrouvent ensuite dans un endroit clos. Il peut ressembler au paradis, mais il est entouré de clôtures aussi bien matérielles qu’immatérielles et il est interdit d’en sortir. Certains s’en contenteront et deviendront des extrémistes. D’autres à un certain moment ne pourront plus supporter d’être enfermées et voudront voir autre chose et se libérer.

En effet. Il me semble aussi que ce feuilleton veut nous dire que la vie est plus forte que la mort. Que la Vie est Culture et Art.

En effet, c’est tout à fait cela. C’est ce qui fait la différence entre les êtres humains : ceux qui ont une âme et des sentiments et ceux qui n’en ont pas. Dans le feuilleton, ceux qui ont une sensibilité, ceux qui arrivent à écouter une chanson ou un poème ou à voir un dessin et s’en émouvoir et l’apprécier, même s’ils n’ont comprennent pas le sens, ne pourront plus être emprisonnés.

Est-ce que donc la culture est la solution ? Est-ce bien la Culture qui va sauver ces gens ?

Bien sur. La culture et l’instruction sont la solution. De tout, dans toute société.

 

Hany Adel dans le film
Hany Adel dans le film « Clash »

 

Comme par hasard, aussi bien dans le film Clash que dans le feuilleton El-Seham El-Mariqa, vous êtes un journaliste qui est fait prisonnier. Dans Clash, vous êtes prisonnier de l’Etat dans un fourgon de police et dans El-Seham El-Mariqa vous êtes prisonnier des extrémistes dans la terre d’al khalifat.

Dans Clash, nombreux n’ont pas apprécié que le film appelle à la cohabitation avec les islamistes. Qu’en pensez-vous ?

Il y a une différence entre El-Seham El-Mariqa et Clash. Dans le feuilleton, on est face à des extrémistes avec lesquels le dialogue avait été impossible et donc également la cohabitation. Dans le film Clash, tel n’est pas le cas. Dans le fourgon, Il y avait des gens de toutes sortes. Et même le plus extrémiste d’entre eux a fini par comprendre que pour dépasser la crise, on est obligé de dialoguer, de s’entraider et de cohabiter. Il a compris que la violence ne mène nulle part. Lorsqu’il y a dialogue, il y a toujours moyen de cohabiter, avec les islamistes ou autres. Il faut donc trouver le moyen d’établir le dialogue.

En Janvier 2011, vous étiez à Place Tahrir et vous aviez même participé à la chanson Sout Al Horeya. Sept ans plus tard que pouvez-vous en dire ?

Rien. Rien. Aujourd’hui, je ne veux plus m’occuper de politique. Cela ne m’intéresse pas d’insulter ou de critiquer qui que cela soit, je ne fais pas cela. Seuls les êtres humains m’importent. Les êtres humains, où qu’ils soient, en Egypte, en Tunisie et partout dans le monde. Je voudrais qu’ils aient accès au savoir, à la culture, à l’instruction, qu’ils vivent bien dans un beau pays…

Ce qui m’intéresse est de me rendre utile à ces gens, les aider autant que possible, contribuer à leur éveil, leur apprendre à avoir un avis, à l’exprimer, à le faire entendre, si possible au monde entier. Je le répète, l’instruction et la culture sont les choses les plus importantes dans nos pays et nous devons travailler pour les mettre à la portée de nos compatriotes.

 

Quels sont vos projets futurs ?

Tout d’abord, il y a le film Le crime de l’Immobilia de Khaled El Hagar qui sortira bientôt, probablement après l’aïd.

Ensuite, j’espère que le feuilleton El-Seham El-Mariqa sera diffusé prochainement sur une chaîne de TV égyptienne. Jusqu’à maintenant, il n’a été diffusé que sur la chaîne TV d’Abou Dhabi. Toute l’équipe du film et tous les acteurs se sont vraiment donnés à fond et ont fait énormément d’efforts pour que le feuilleton soit de cette qualité, et j’espère donc que les égyptiens le voient. Je suis certain que s’il avait été diffusé en Egypte lors du mois de ramadan dernier, il aurait été le meilleur feuilleton de la saison. J’en suis certain.

Et enfin, on m’a proposé deux feuilletons et un film. A mon retour en Egypte, je lirais les scénarios et je déciderais.

 

 

Merci beaucoup pour ce très beau concert. Vous avez fait chanter et danser tout le public. Vous aviez raison, les musiciens de votre groupe sont excellents. Nous espérons donc vous revoir très bientôt en Tunisie. 

Neïla Driss

Tags: ActeurCinéma égyptienInterview
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