JCC 2016 | Deux Tanit d'Or pour deux films tunisiens

JCC 2016 | Deux Tanit d'Or pour deux films tunisiens
Culture
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La cérémonie de clôture des JCC vient de s’achever. Même si elle est loin d’être parfaite, elle est bien mieux organisée que la cérémonie d’ouverture de ces mêmes JCC. L’acteur égyptien Adel Imam en a été l’invité d’honneur mais aussi l’élément perturbateur à cause de toute une armée de gardes corps qui l’accompagnent.

M. Brahim Letaief, directeur des JCC a remis à Adel Imam un Tanit d’honneur. Ce dernier a prononcé quelques mots de remerciements et a rendu hommage aux anciens du cinéma, en particulier égyptien. Ce qui a d’ailleurs fait réagir Lotfi Abdelli qui, alors qu’il était sur scène pour remettre un prix, a saisi l’occasion pour rebondir sur les propos de Adel Imam et à sa manière drôle, a affirmé que si «l’Egypte est la mère du monde» (Masr oum eddonia), la Tunisie en est le père, et que si l’Egypte est la mère du cinéma, la Tunisie en est également le père!

M. Brahim Eltaief a insisté sur le fait que les JCC est probablement le festival qui a le plus large public au monde. En effet, au 4eme jour des JCC, on comptait déjà 145 000 spectateurs et qu’au final, il y aurait environ 200 000 spectateurs pour tout le festival. Il a également rappelé que les projections ont eu lieu non seulement à Tunis dans les salles de cinéma, mais également dans les régions, les prisons, les casernes, les universités et même dans la salle de cinéma en plein air installée sur l’avenue Habib Bourguiba. Avenue qui d’après le gouverneur de Tunis, et pour le plus grand bonheur des commerçants, aurait observé pendant ces JCC une augmentation de fréquentation des passants de 30%.

M. Abderrahmane Sissako,  président du Jury longs métrages a prononcé un discours assez sévère à l’encontre de cette édition des JCC. Il a en effet critiqué sa mauvaise organisation et a espéré qu’elle sera meilleure à l’avenir. Il a déploré le fait qu’un des films en compétition n’ait pas été visionné à cause de problèmes techniques et a également jugé que la sélection des films en compétition n’était pas bonne, car d’après lui elle ne comprenait pas assez de films africains. Il a quand même conclu en disant que le plus important lors des JCC n’est pas tellement de gagner, mais de partager et qu'il était heureux d’avoir pu justement partager grâce aux longues heures de débats et de discussions.

En ce qui concerne le palmarès, le film égyptien Eshtebek (Clash) de Mohamed Diab, qui avait fait l’ouverture de la sélection Un certain Regard à Cannes en mai 2016, remporte 3 prix en compétition officielle, en plus du Prix de la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC), Prix Nejiba Hamrouni remporté en section parallèle. Ce film a d’ailleurs été choisi pour représenter l’Egypte pour être sélectionné pour concourir à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère.

 

Le Tanit d'Argent pour le film Eshtebek
Tanit d'Argent pour le film Eshtebek

 

Les deux Tanit d’Or des compétition officielle et compétition première œuvre, ont été remportés par deux films tunisiens, en l’occurrence Zeineb déteste la neige de Kaouthar Ben Henia et The last of us de Alaeddine Slim. Il est à rappeler que ce dernier film avait déjà remporté deux prix à la Mostra de Venise.

 

Tanit d'Or pour le film Zeineb n'aime pas la neige
Tanit d'Or pour le film Zeineb n'aime pas la neige

 

COMPÉTITION OFFICIELLE LONGS MÉTRAGES

Tanit d’or :  Zeineb n’aime pas la neige de Khaouther Ben Henia (Tunisie)

Tanit d’argent : Eshtebek (Clash) de Mohamed Diab (Egypte)

Tanit de bronze :  3000 nuits de Mai Massri  (Palestine)

Prix special du jury : The revolution won’t be televised de Rama Tiwa  (Sénégal)

Meilleur montage : Ahmed Hafez pour le film Eshtebek (Clash)  (Egypte)

Meilleure image : Ahmed Jabr pour le film Eshtebek (Clash)  (Egypte)

Meilleure musique : le groupe Chkrrr pour le film  Chouf (Tunisie)

Meilleur scénario : Mai Massri pour le film 3000 nuits (Palestine)

Meilleure interprétation féminine : Oulaya Amamra et Deborah Lukumuena pour le film Divines (Maroc)

Meilleure interprétation masculine : Foued Nabba pour le film Chouf (Tunisie)

 

Tanit de Bronze pour 3000 nuits
Tanit de Bronze pour 3000 nuits

 

 COMPÉTITION PREMIÈRE OEUVRE

Tanit d’or : The last of us de Alaeddine Slim  (Tunisie)

Tanit d’argent : Maintenant ils  peuvent venir de Salem Brahimi  (Algérie)

Prix spécial du jury : This little father obsession de Salim Mourad (Liban)

Meilleure interprétation féminine : Noufissa  Benchida pour le film Un mile dans mes chaussures  (Maroc)

Meilleure interprétation masculine : Majd Mastoura pour le film Nhebek Hedi  (Tunisie)

 

Tanit d'Or Première Oeuvre pour le film The last of us
Tanit d'Or Première Oeuvre pour le film The last of us

Compétition 1ère Oeuvre: Meilleur interprétation masculine : Majd Mastoura Compétition 1ère Oeuvre: Meilleure interprétation masculine : Majd Mastoura

 

COMPÉTITION COURTS MÉTRAGES

Tanit d’or : Marabout de Alasan Sy  (Sénégal)

Tanit d’argent : Silence de Chadi Aoun  (Liban)

Tanit de bronze : Place for my self de Dusabejambo Marie Clémentine (Rwanda)

CARTHAGE CINE PROMESSE

Tanit d’or : The guilt probability  de Michael Labarca  (Venezuela)

Prix spécial du jury : La rue de l’espoir de Mohamed Echkouna (Mauritanie)

Mention spéciale : Life’s eye de Wafa Hussein  (Egypte)

PRIX DE L’UGTT

Meilleur cadreur dans un film tunisien:  Amir Messaadi dans le film The last of us de Alaeddine Slim

Félicitations à tous les lauréats.

 

Neïla Driss

 

 

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