Très attachante dans sa démarche d’activiste culturelle, Sonia Hedhili est en train de réaliser un travail de grande qualité pour documenter plusieurs aspects de la vie publique en Tunisie.
Elle le fait avec la gravité jubilatoire des philosophes et le dynamisme d’une jeune Tunisienne en quête de plateformes pour le débat d’idées.
C’est dans cet esprit qu’avec l’équipe de Radiocéan et le soutien de la Fondation Heinrich Böll, elle s’est lancée dans la production d’une websérie intitulée « Couleurs philosophiques ».
Les trois premiers épisodes de cette série qui oeuvre à une philosophie de proximité sont déjà réalisés. Le premier se penche sur la question complexe de l’amour, le second pose la notion de résilience et le troisième est une introduction à l’univers du Street Art en Tunisie.
Ces films d’une cinquantaine de minutes sont disponibles sur le mode numérique et Sonia Hedhili se déplace aussi pour les présenter comme ce fut récemment le cas à la Manouba, Bhar Lazreg ou à la médina de Tunis.
A chaque fois, les projections sont suivies de débats passionnants et engagés, avec une double tonalité, documentaire et philosophique.
Surfant sur l’infini des nuances, Sonia Hedhili approfondit chaque question et tente d’aller au fond des choses. Pour l’heure, elle est en pleine phase de promotion du troisième épisode de la websérie, celui qui décline tous les acteurs de la scène Street Art en Tunisie.
Le quatrième épisode ne devrait pas tarder et sera consacré à l’épineuse et controversée question de la liberté vestimentaire.
Tous nos vœux de succès à Sonia Hedhili, une battante comme nous les aimons et une activiste qui n’hésite jamais, philosophie en bandoulière, à aller au charbon.