Mouldi se lève toujours aux aurores pour rejoindre le dépôt en plein air où il travaille à Bhar Lazreg.
Dès les premières heures, les glaneurs avec leurs brouettes chargées de plastique et d’aluminium récupérés, se pressent devant le dépôt.
Ils déchargent leurs cargaisons récupérées dans les poubelles du quartier pour la pesée. Une grande bascule trône sur une vaste aire jonchée de sacs remplis à ras-bord.
Chacun des « berbecha » recevra une somme modique et repartira à l’assaut des containers du quartier. Mouldi triera alors la récolte matinale pour la répartir dans des sacs.
Plus tard, les camions des usines de recyclage passeront au dépôt pour prendre possession des canettes en aluminium, des bouteilles en plastique et d’autres objets collectés par les glaneurs et regroupés chez Mouldi dont la dextérité et la rapidité des mains, sont impressionnantes.
Toujours de bonne humeur, Mouldi est le boute-en-train de l’atelier de récupération de Bhar Lazreg et déclinant l’adage selon lequel il n’y a pas de sot métier, il souligne à qui veut bien l’entendre que dans les poubelles, il y a une pitance pour chiens et chats et aussi de l’argent qui dort pour les « berbecha » et lui.