Enseigne mythique de la grande avenue de Tunis, le Coq d’or a eu plusieurs vies et une histoire difficile à démêler.
Un nom est inséparable du Coq d’or : celui du boxeur Sadok Omrane qui a longtemps géré ce restaurant de l’avenue Bourguiba dont l’emplacement, au coin de la rue du Caire, est maintenant occupé par un hôtel.
Sadok Omrane (1937-2021) fut une véritable légende de la boxe tunisienne et l’un de premiers professionnels du noble art. Dans son palmarès, dix-huit combats gagnés par knock-out en disent long sur le parcours et le punch de celui dont les photos au combat, ornaient les murs du Coq d’or.
Dans l’histoire de Tunis, il y eut un autre Coq d’or qui se trouvait dans le périmètre de l’ancien théâtre Rossini, actuellement le cinéma Palace.
Le Coq d’or historique au coin de la rue Ibn Khaldoun
Cette enseigne que nous montrent d’anciennes cartes postales, a probablement succédé à la taverne Moser qui se trouvait au coin de la rue Ibn Khaldoun (alors rue Thiers). Aujourd’hui, c’est le bar Rossini qui occupe cet emplacement.
Enfin, il semble bien qu’il existait un autre Coq d’or, toujours sur la même avenue. Dans ce cas, il s’agit d’une brasserie située sur l’emplacement de l’actuel immeuble du ministère de l’Intérieur. Cette brasserie avait été reprise par les époux Beaune, juste avant la seconde guerre mondiale.
Sadok Omrane
Madame Beaune avait continué à la tenir après le décès de son mari, jusqu’à l’Indépendance où elle a été cédée (pour une bouchée de pain). Madame Beaune est décédée brutalement, en 1957 alors qu’elle devait rejoindre la France.
Comment démêler cet écheveau du Coq d’or ? Est-ce la même enseigne qui est parvenue à Sadok Omrane ? Ce restaurant s’est-il déplacé à plusieurs reprises ? Sont-ce plutôt des enseignes concurrentes ? Qui saurait avec certitude écrire la petite histoire de ce lieu dont le nom évoque un volatile bien gaulois ?