Notre mémoire de l’Aid se confond généralement avec les visites familiales que nous faisions accompagnés de nos parents.
D’une maison à l’autre, c’était un périple qui nous menait vers les grands-parents, oncles et tantes, proches ou plus éloignés.
De ces visites, je garde un souvenir ému car elles conjuguaient les douceurs de l’Aid et les cadeaux en espèces sonnantes et trébuchantes que nous faisaient les grands. C’était le temps de la « mahba », le don des adultes aux enfants.
De quoi remplir à ras-bord sa cagnotte et ses poches! Il faut dire que les sous étaient vite dépensés, le jour même ou le lendemain au plus tard.
Tous les grands gosses se souviendront de leurs rituels qui passaient par le parc de balançoires du quartier, les chevaux en bois de l’avenue de Paris ou du Belvédère, l’incontournable cinéma et la photo pour immortaliser ces équipées tout de neuf habillés.
Beaucoup de souvenirs se bousculent au portillon de la mémoire. Celui des moments joyeux et celui des chers disparus, celui des rêves d’enfant et celui des responsabilités d’adulte et beaucoup d’autres encore.
Bonne fête à toutes et à tous, à chacune et chacun !