Parmi les restaurants disparus, quelques uns ont laissé une trace inoubliable et vivent encore dans nos mémoires.
Une promenade sur la grande avenue Bourguiba permet de faire renaître le souvenir de plusieurs restaurants aujourd’hui disparus.
C’est le cas de la Goulue et du Grill qui se trouvaient en face du ministère de l’Intérieur et ont compté parmi les bonnes tables de Tunis. De l’autre côté de la place, les dîners avaient pour théâtre l’Étable, une enseigne disparue qui eût de nombreux inconditionnels.
La Pomme d’Api était le restaurant de l’hôtel Claridge et se trouvait à la rue Pierre de Coubertin. Aussi bien l’hôtel que son restaurant ont disparu aujourd’hui comme ce fut le cas pour la Gondole, un restaurant célèbre pour sa fresque murale et dont il ne reste plus rien.
Pourtant, la Gondole était un des hauts-lieux du Tunis artistique des années cinquante. Lié par une convention avec le Théâtre municipal cet établissement de la rue du Caire accueillait les artistes après le spectacle et a longtemps eu la réputation d’offrir des dîners tardifs où la soupe à l’oignon figurait toujours en bonne place.
Un peu plus loin, le Bagdad était connu pour sa table orientale, la qualité de sa cuisine et la fresque en céramique qui se trouvait sur son seuil. Fermé depuis trois décennies, le Bagdad fut longtemps le premier restaurant de cuisine tunisienne et internationale de l’avenue.
Le Pub est le seul survivant de cette génération de restaurants. À l’enseigne des vrais gentlemen, ce restaurant était cossu et avait l’allure d’un club anglais au cœur de Tunis. De nos jours, le restaurant est toujours là mais étriqué, rétréci, sans l’étage qui lui donnait son caractère et son look inimitable.
(A Suivre)