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Venice4Palestine – Lettre ouverte à la Biennale de Venise : des voix du cinéma s’élèvent pour la Palestine

par Webdo
dimanche 24 août 2025 13:41
dans à la une, Culture, International
Venice4Palestine

Venice4Palestine – À quelques jours de l’ouverture de la Mostra de Venise, l’un des plus anciens et prestigieux festivals de cinéma au monde, une lettre ouverte est venue briser le silence qui, selon ses signataires, entoure la situation en Palestine dans le champ de la culture et des arts visuels. Intitulée « Fermate gli orologi, spegnete le stelle » (« Arrêtez les horloges, éteignez les étoiles »), cette tribune n’est pas une pétition de circonstance mais un cri de conscience, une interpellation directe adressée à la Biennale de Venise, à la Mostra Internationale d’Art Cinématographique, aux Giornate degli Autori (Journée des auteurs), à la Semaine Internationale de la Critique, ainsi qu’à l’ensemble des professionnel·le·s du cinéma, de l’audiovisuel, de la culture et de l’information.

Lire aussi :

Kaouther Ben Hania en compétition à Venise avec "The Voice of Hind Rajab"

Une interpellation directe à l’institution

« Le fardeau est trop lourd pour continuer à vivre comme avant. Depuis près de deux ans, des images irréfutables nous parviennent de la bande de Gaza et de Cisjordanie. Nous assistons, incrédules et impuissants, au supplice d’un génocide perpétré en direct par l’État d’Israël en Palestine. Personne ne pourra jamais dire : Je ne savais pas, je n’imaginais pas, je n’y croyais pas. Nous avons tout vu. Nous voyons tout. » Ainsi s’ouvre le texte, qui repose sur une conviction martelée avec force : l’accumulation d’images venues de Gaza et de Cisjordanie ne laisse plus aucune place au doute. Ce que le monde a vu n’est pas une abstraction mais un massacre retransmis en direct, que les auteurs et autrices qualifient de génocide commis par Israël contre le peuple palestinien. Nul ne pourra prétendre ignorer l’ampleur de cette tragédie, tant la profusion d’images et de témoignages rend impossible l’oubli ou le déni.

Le texte dénonce cette tentation, fréquente dans les grands rendez-vous culturels, de « détourner le regard », de suspendre la réalité pour préserver le flux du spectacle, comme si les festivals pouvaient rester imperméables aux drames du monde. Les signataires rejettent cette coupure artificielle : « Comme si le monde du cinéma n’avait rien à voir avec le monde réel », écrivent-ils, sur un ton ironique et indigné. Car c’est précisément par l’image que la conscience collective a été alertée : films, reportages, vidéos amateurs ou professionnelles, souvent réalisés par des confrères ou des amis, ont documenté les bombardements, la répression, la mort de cinéastes et d’artistes, les punitions collectives infligées aux civils palestiniens. Cet engagement a un prix : en l’espace de quelques mois, près de 250 journalistes, photographes et opérateurs palestiniens ont été tués dans l’exercice de leur métier.

Le cinéma comme outil de résistance

Les signataires rappellent à la Biennale de Venise sa mission essentielle : célébrer « la puissance de l’art comme moyen de transformation, de témoignage, de représentation de l’humain et de développement de la conscience critique ». Cette mission, insistent-ils, n’est pas purement esthétique. Elle engage une responsabilité. Le cinéma, écrivent-ils, n’est pas un divertissement isolé mais une arme pacifique de résistance, capable de contrer la désinformation et l’indifférence.

Face à des déclarations jugées trop « tièdes, vagues ou confortables » de la part des institutions politiques, médiatiques ou culturelles, les auteurs exigent une parole claire et sans ambiguïté. Refuser de nommer la violence, disent-ils, c’est déjà la banaliser. « Le langage, les mots, les images ne sont pas accessoires » : ils sont les outils mêmes de la résistance, autant que les caméras ou les récits. Et si ce rôle est abandonné, concluent-ils, « il faudrait admettre qu’être cinéaste ou journaliste n’a plus aucun sens».

Un appel à l’action pendant la Mostra

De là naît l’appel à un geste collectif, symbolique mais puissant, au cœur de la Mostra. Les auteurs proposent une suspension du spectacle, une pause qui rompe avec l’enchaînement habituel des projections pour rappeler que l’art ne peut être séparé du sang versé dans le réel. Ils demandent que la Biennale, la Mostra, les Giornate et la Semaine de la Critique prennent publiquement position et aménagent des espaces narratifs pour la Palestine, non pas comme de simples annexes mais comme partie intégrante de la manifestation.

Cette exigence vise aussi la communauté professionnelle dans son ensemble. Producteurs, réalisateurs, acteurs, techniciens, critiques, journalistes, programmateurs sont appelés à imaginer des actions créatives et collectives pendant le festival, afin d’exprimer leur désaccord avec les politiques pro-israéliennes de nombreux gouvernements occidentaux. Ces gestes ne devraient pas se réduire à des slogans, mais se déployer dans « le langage même de la créativité », en mobilisant les outils symboliques et artistiques qui font la singularité du cinéma.

Les signataires avertissent : si le festival choisissait l’indifférence, il ne serait plus qu’« une vitrine triste et vide », insensible à la tragédie humanitaire. Or le rôle du cinéma est, selon eux, d’incarner un outil de témoignage, de résistance et de conscience critique.

Parmi les centaines de signataires, on retrouve des figures majeures du cinéma italien — Marco Bellocchio, Matteo Garrone, Mario Martone, Ferzan Ozpetek, Toni Servillo, Valeria Golino, Alba et Alice Rohrwacher, Fabrizio Gifuni — mais aussi des artistes internationaux comme Céline Sciamma, Charles Dance, Margarethe von Trotta, Ken Loach ou Roger Waters. Y figurent également les cinéastes et acteur tunisiens Mehdi Ben Attia, Ala Eddine Slim et Ahmed Hafiene, , ainsi que les réalisateurs palestiniens Arab et Tarzan Nasser.

La lettre exige par ailleurs que des espaces de discussion et des moments dédiés à la Palestine soient garantis durant le festival, en écho à la mobilisation prévue le 30 août et soutenue par le réseau #NoBavaglio Artists. Elle rappelle avec insistance que « il n’y a pas de cinéma sans humanité ».

L’appel reste ouvert : toute personne souhaitant rejoindre le mouvement peut le faire en écrivant à [email protected].

Venice4palestine

Une profession de foi

La lettre se conclut comme un serment collectif. « Nous, artistes et amoureux de l’art, nous, professionnels du secteur et passionnés de cinéma, nous, organisateurs, formateurs et journalistes, nous qui sommes le cœur battant de cette Mostra, affirmons que nous ne serons pas des complices lâches, que nous ne resterons pas silencieux, que nous ne détournerons pas le regard, que nous ne céderons pas à l’impuissance ni aux logiques du pouvoir. L’époque dans laquelle nous vivons nous impose cette responsabilité. » Puis vient la formule qui résume tout : « Il n’existe pas de cinéma sans humanité. Faisons en sorte que cette Mostra ait un sens, et qu’elle ne devienne pas une vitrine triste et creuse. Ensemble, avec courage, avec intégrité. Palestine libre ! »

La réaction de la Biennale

La réponse officielle de la Biennale n’a pas tardé. Dans un communiqué relayé par Variety, l’institution affirme rester fidèle à sa tradition de confrontation avec les questions les plus brûlantes de la société contemporaine. Cette sensibilité, précise-t-elle, se reflète avant tout dans la programmation. Elle met en avant cette année la sélection de La Voix d’Hind Rajab, un film bouleversant de Kaouther Ben Hania, présenté en compétition officielle. Le long-métrage retrace l’histoire d’Hind Rajab, une fillette de cinq ans tuée à Gaza en 2024, dont la mort est devenue le symbole de l’inhumanité du conflit. Le choix de ce film est hautement symbolique : il montre que la Mostra n’ignore pas la douleur palestinienne et qu’elle inscrit, au cœur même de sa sélection, un récit qui interpelle directement la conscience du public.

Le festival rappelle aussi qu’il avait accueilli l’an passé Des chiens et des hommes du cinéaste israélien Dani Rosenberg, qui s’intéressait aux conséquences de l’attaque du Hamas du 7 octobre. Mais il a omis de rappeler que dès le premier jour du festival, plus de 300 cinéastes, acteurs, écrivains et musiciens avaient publié une lettre condamnant l’inclusion de ce film et d’un autre titre israélien, Why War, affirmant que les maisons de production israéliennes étaient complices de « l’oppression des Palestiniens ».

La Biennale conclut malgré tout son communiqué par une ouverture de principe : « La Biennale est, comme toujours, ouverte au dialogue ».
Mais cette posture suffit-elle à répondre aux attentes des signataires, qui réclament des espaces concrets, visibles et assumés de débat et de mémoire ?
La question reste entière, et la réponse dépendra sans doute de la capacité de la Mostra à accepter que le cinéma soit non seulement un miroir de son temps, mais aussi un acteur de l’histoire en train de s’écrire.

Un débat mondial

Ce qui se joue à Venise dépasse largement le cadre du festival. Depuis octobre 2023, d’autres manifestations ont connu des interpellations similaires. À Locarno, en août 2024, des collectifs d’artistes ont demandé la suspension symbolique de certaines projections en solidarité avec la Palestine. Au Festival de Toronto, en septembre 2024, des cinéastes ont exigé la tenue de séances spéciales consacrées aux films palestiniens et au contexte politique de leur production. À San Sebastián, en octobre 2024, une pétition signée par plus de cent vingt professionnels a réclamé un hommage officiel aux cinéastes palestiniens disparus et à la mémoire des victimes civiles. Autant de gestes qui traduisent un refus croissant du silence et rappellent que les festivals, longtemps perçus comme des bulles à l’écart des tensions du monde, sont désormais sommés d’assumer une position.

L’appel de Venice4Palestine s’inscrit donc dans une dynamique mondiale où la neutralité tend à être assimilée à une complicité tacite. Mais par son ampleur et le poids symbolique de ses signataires, cette lettre ouverte confère à la Mostra de Venise une résonance particulière. En plaçant l’institution face à ses responsabilités, elle rappelle qu’un grand festival ne se limite pas à célébrer le cinéma : il doit aussi interroger sa capacité à donner du sens au monde.

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Tags: CinémaFestivalFree PalestineMostra di VeneziaPalestineVenice4Palestine
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