Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a annoncé, ce vendredi 11 juillet 2025, avoir transmis aux autorités l’ensemble des documents financiers et administratifs réclamés dans le cadre d’une procédure judiciaire en cours. L’organisation assure agir en toute transparence et dans le strict respect de la loi.
Cette démarche fait suite à une convocation reçue deux jours plus tôt par la Brigade de recherche et de lutte contre l’évasion fiscale, sur la base d’un mandat judiciaire émis par la sous-direction des enquêtes économiques et financières de la police judiciaire. La procédure découle d’un renvoi du parquet près le pôle économique et financier du tribunal de première instance de Tunis.
Dans un communiqué adressé à l’opinion publique, le FTDES affirme avoir toujours coopéré avec les organes de contrôle, notamment la Cour des comptes et le service des associations relevant de la présidence du gouvernement. L’organisation souligne ainsi sa conformité aux obligations juridiques, administratives et financières en vigueur, y compris les dispositions du décret-loi n°88 encadrant le travail des associations.
Mais au-delà de cette affaire, le Forum y voit un symptôme d’un climat de plus en plus hostile à l’espace civique. « Ce développement ne peut être dissocié du contexte général marqué par une intensification des pressions exercées sur les organisations de la société civile », peut-on lire dans le communiqué signé par le président du FTDES, Abderrahmane Hedhili.
Le Forum réaffirme sa volonté de coopérer pleinement avec la justice, tout en rejetant fermement ce qu’il considère comme des tentatives de stigmatisation ou de mise en cause injustifiée de son action. « Nos activités ont toujours été légales et en cohérence avec un parcours de lutte nationale pour la justice sociale et la dignité humaine », insiste l’organisation.
Fondé au lendemain de la révolution, mais actif dès les années 2000 aux côtés des mouvements sociaux, le FTDES se définit comme une voix des sans-voix, engagée aux côtés des travailleurs, des régions marginalisées et des jeunes en quête de justice.