Chaises, tables, enseignes publicitaires… Depuis plusieurs jours, les trottoirs de Tunis sont en train d’être libérés par les services municipaux. Une campagne de grande envergure menée par la municipalité vise à restituer l’espace public aux piétons, longtemps contraints de partager la rue avec l’occupation commerciale sauvage.
Dans la rue Ibn Khaldoun et ses alentours, au cœur de la capitale, l’opération en est à son cinquième jour. Elle est pilotée par la police municipale, appuyée par les services de l’hygiène, de la propreté, du contrôle des autorisations d’occupation du domaine public, ainsi que le poste de Bab Bhar. Les résultats sont déjà visibles : 31 chaises, 16 tables, six enseignes et plusieurs équipements non conformes ont été saisis.
Selon la municipalité, 49 infractions sanitaires ont également été constatées dans des établissements recevant du public, signe que la campagne ne vise pas uniquement les trottoirs, mais aussi le respect des normes d’hygiène et de sécurité.
L’initiative s’inscrit dans un plan plus large de réorganisation urbaine. L’objectif : réaffirmer l’autorité municipale, améliorer la qualité de vie en ville et garantir la libre circulation des piétons.
Depuis des années, l’envahissement des trottoirs par les terrasses de cafés, les étals ou les installations non déclarées a provoqué l’exaspération des habitants, souvent obligés de marcher sur la chaussée au péril de leur sécurité.
Si la campagne est saluée par une partie des citoyens, reste à voir si elle s’inscrira dans la durée et si les mesures prises seront maintenues face aux résistances habituelles. La municipalité promet, de son côté, de poursuivre ses opérations dans d’autres quartiers de Tunis dans les semaines à venir.