La Tunisie se dote d’un nouveau métier à fort potentiel d’employabilité : l’accompagnant de vie. Annoncée par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, cette nouvelle filière de formation professionnelle se présente comme une réponse directe à la fois aux besoins croissants en matière d’aide sociale et à la nécessité de renforcer l’insertion des jeunes dans le monde du travail.
Un métier humainement essentiel, professionnellement porteur
La fonction d’accompagnant de vie cible un public souvent vulnérable : personnes âgées, en situation de handicap, souffrant de maladies chroniques ou atteintes de troubles du spectre de l’autisme. Il s’agit de leur offrir un soutien adapté, aussi bien sur le plan physique que psychologique et social, dans une logique d’accompagnement global.
Selon le ministre, cette formation est conçue pour répondre à des standards élevés. Elle mise sur l’acquisition de compétences en communication, en soins de base, en accompagnement psychosocial, ainsi qu’en gestion des situations sensibles. « Ces compétences ne peuvent être développées que dans un cadre rigoureux, mêlant apprentissage théorique et immersion pratique », a-t-il insisté.
Une insertion professionnelle quasi assurée
Fait remarquable : le programme affiche un taux d’insertion professionnelle pouvant atteindre les 100 %. Cela s’explique par une forte demande, tant sur le plan national qu’international, pour ce type de profils qualifiés. Le ministère prévoit également une évaluation continue du parcours afin de garantir la qualité de la formation et de l’adapter en permanence aux besoins du marché.
Le cursus sera disponible dans les centres de formation professionnels publics et privés, conformément à une stratégie plus large de modernisation de la formation professionnelle. Celle-ci vise à mieux répondre aux réalités sociales du pays et aux mutations du marché du travail, en développant des métiers à la fois utiles et porteurs.
En investissant dans ce nouveau métier, la Tunisie ouvre ainsi une double voie : celle de l’inclusion sociale des personnes fragiles, et celle d’un avenir professionnel prometteur pour de nombreux jeunes en quête de perspectives concrètes.