Dans une annonce fracassante, le président américain Donald Trump a confirmé dans la nuit de samedi à dimanche que les forces armées des États-Unis avaient mené des frappes aériennes « très réussies » contre plusieurs installations nucléaires iraniennes, notamment les sites de Fordow, Natanz et Ispahan. Ces infrastructures figurent parmi les plus stratégiques du programme nucléaire iranien. Selon Trump, elles auraient été « totalement et complètement détruites », bien qu’aucune preuve n’ait été fournie à l’appui de ces affirmations.
Dans une allocution solennelle depuis la Maison Blanche, le président américain a averti l’Iran qu’en cas de riposte, d’autres cibles étaient « prêtes à être frappées ». Sur les réseaux sociaux, il a insisté : « N’oubliez pas, il reste beaucoup de cibles. »
Téhéran dénonce une attaque « scandaleuse »
La réaction iranienne ne s’est pas fait attendre. Le ministre des Affaires étrangères a qualifié ces frappes d’« outrageuses » et averti qu’elles auraient des « conséquences durables ». L’Organisation iranienne de l’énergie atomique a juré de ne « jamais » renoncer à son programme nucléaire, appelant la communauté internationale à condamner l’intervention américaine.
Dans un contexte de tensions exacerbées, un haut conseiller du guide suprême iranien a évoqué la possibilité de frappes contre les navires américains dans le Golfe et la fermeture du détroit d’Ormuz, point névralgique du commerce pétrolier mondial. Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, ne s’est pas encore exprimé publiquement.
Escalade régionale : Israël et l’Iran en première ligne
Les frappes américaines surviennent alors que le conflit entre Israël et l’Iran a pris un tournant dramatique depuis le 13 juin. L’Iran affirme que plus de 400 personnes ont été tuées et plus de 3 000 blessées depuis le début de l’offensive israélienne. En réponse, les missiles iraniens ont visé le centre et le nord d’Israël, faisant au moins 23 blessés et 24 morts côté israélien.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a salué la « décision audacieuse » de Donald Trump, assurant que l’opération avait été menée en « parfaite coordination » entre les deux alliés.
Une communauté internationale inquiète
Le secrétaire général des Nations Unies s’est dit « profondément alarmé » par l’intervention américaine, appelant toutes les parties à éviter une escalade incontrôlable. Plusieurs pays d’Amérique latine ont condamné les frappes, tandis que d’autres ont simplement exprimé leur préoccupation, appelant au dialogue.
De son côté, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a indiqué qu’aucune augmentation du niveau de radiation n’avait été détectée autour des sites ciblés.
Un tournant dans la confrontation Iran–États-Unis ?
Alors que les observateurs internationaux retiennent leur souffle, une question cruciale demeure : ces frappes vont-elles précipiter une guerre ouverte dans la région ou, au contraire, ouvrir la voie à une nouvelle dynamique diplomatique ? L’ampleur réelle des dégâts infligés aux installations nucléaires iraniennes reste, à ce stade, incertaine.