Le bilan de l’agression israélienne contre Gaza continue de s’alourdir, atteignant plus de 55.000 morts, majoritairement des femmes et des enfants. Lundi, une nouvelle attaque près d’un site de distribution d’aide a fait au moins 40 morts. L’ONU dénonce un système humanitaire militarisé et exige une enquête.
Dans la bande de Gaza, le bilan de l’agression israélienne depuis le 7 octobre 2023 continue de s’aggraver. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, 55.432 personnes ont été tuées et plus de 128.923 blessées, en majorité des femmes et des enfants. Rien que ces dernières 24 heures, 68 corps et 182 blessés ont été recensés. De nombreuses victimes restent encore sous les décombres.
Alors que les frappes israéliennes se poursuivent, au moins 40 Palestiniens sont tombés en martyr lundi, notamment près d’un centre de distribution de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) à Rafah.
D’après des sources médicales, une vingtaine de personnes ont été tuées et 200 blessées près de ce site soutenu par les États-Unis. Des scènes de panique ont éclaté alors que des civils affamés tentaient d’obtenir de la nourriture.
Le nouveau système de distribution, mis en place hors cadre onusien, est sévèrement critiqué. Philippe Lazzarini, directeur de l’UNRWA, évoque un « système de distribution mortel » et accuse l’armée israélienne de restreindre l’aide humanitaire malgré son abondance. Israël justifie ces restrictions par la crainte que le Hamas détourne cette aide, ce que le mouvement palestinien dément.
L’ONU dénonce la militarisation de l’aide et les violences récurrentes sur des civils désespérés. À Genève, Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a appelé à une enquête indépendante sur les tirs israéliens, accusant Israël d’imposer des souffrances « horribles et inadmissibles » aux Palestiniens.