Alors que le principal suspect dans l’assassinat de Hichem Miraoui en France a reconnu les faits mais nié toute motivation raciste, les autorités tunisiennes poursuivent leurs démarches diplomatiques pour obtenir la vérité et garantir la sécurité de leurs ressortissants.
Christophe B., l’homme accusé d’avoir tué Hichem Miraoui, un ressortissant tunisien de Puget-sur-Argens dans le Var (France), a reconnu les faits devant le juge antiterroriste, ce jeudi 5 juin 2025, mais a nié tout mobile raciste ou terroriste.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT), saisi en raison du caractère présumé raciste de l’acte, a requis sa mise en examen pour assassinat terroriste motivé par la race, la religion ou l’ethnie, et son placement en détention provisoire.
Les premiers éléments de l’enquête, appuyés notamment par la publication de vidéos à caractère haineux avant et après les faits, laissent pourtant penser à une motivation raciale. Le tireur a également blessé un jeune homme d’origine turque, avant d’être interpellé par la gendarmerie.
En Tunisie, l’affaire suscite une vive émotion. Le ministère des Affaires étrangères a affirmé suivre de près le dossier en coordination avec les autorités françaises, afin de garantir les droits des Tunisiens à l’étranger et prévenir la répétition de tels crimes. L’ambassade de Tunisie à Paris a contacté immédiatement les autorités françaises dès la confirmation de l’identité de la victime.
Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a fermement condamné le crime, qu’il a qualifié de « raciste » et même de « terroriste » lors d’un entretien avec l’ambassadeur de Tunisie et d’une visite à l’ambassade le 3 juin. Il a présenté ses condoléances à la famille du défunt et à la communauté tunisienne.
De son côté, le ministre tunisien de l’Intérieur, Khaled Nouri, a réclamé la protection renforcée des Tunisiens résidant en France et appelé à une approche préventive contre les discours de haine et les crimes motivés par l’intolérance.