Ce mardi 15 avril 2025, la France a annoncé l’expulsion de 12 diplomates algériens, en réponse à une mesure similaire prise par l’Algérie. Cette décision marque une nouvelle escalade dans les tensions diplomatiques entre les deux nations.
La réaction de Paris fait suite à l’expulsion par Alger de 12 fonctionnaires français, en protestation contre l’arrestation en France d’un agent consulaire algérien. Ce dernier est soupçonné d’implication dans l’enlèvement en avril 2024 d’Amir Boukhors, un influenceur critique du gouvernement algérien.
Le président français Emmanuel Macron a également rappelé pour consultations l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet. L’Élysée a qualifié l’expulsion des fonctionnaires français d’« injustifiée et incompréhensible », accusant Alger d’être responsable d’une « dégradation brutale » des relations bilatérales.
Cette crise intervient après une tentative de réchauffement des relations, marquée par un entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune le 31 mars dernier.
Les tensions entre les deux pays se sont intensifiées ces derniers mois, notamment après le soutien affiché par la France au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, une position contestée par l’Algérie.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé ses regrets face à cette escalade, appelant à un dialogue équilibré pour résoudre les différends.
Cette série d’expulsions réciproques souligne la fragilité des relations franco-algériennes et la nécessité d’un engagement diplomatique renouvelé pour surmonter les différends actuels.