La présidente de l’Association des « Amis de Carthage », Saloua Jaziri Arfa, a dénoncé ce qu’elle qualifie de « violations répétées » du site archéologique de Carthage, en dépit de l’existence d’une loi, datant du 24 février 1994, qui protège ces terres contre les constructions anarchiques, les vols, les pillages et les fouilles illégales visant à extraire des pièces archéologiques.
La présidente de l’Association des « Amis de Carthage », a fait savoir dans une intervention accordée à Radio Diwan FM, vendredi dernier, que la majorité des terrains concernés sont de nature archéologique, certains appartenant à l’État et d’autres à des particuliers.
Elle a précisé que l’association a déposé une plainte pénale auprès du procureur de la République, accompagnée d’une demande de désignation d’un expert, afin de vérifier si certaines terres relèvent réellement du domaine public.
Elle a également annoncé l’organisation d’une marche, la deuxième du genre, prévue pour le 19 avril 2025 à 15h00 (Avenue Roosevelt), sous le slogan « Je marche pour Carthage », visant à alerter les autorités sur les dangers actuels qui menacent le site archéologique de Carthage.
Concernant les constructions anarchiques, elle a révélé qu’environ 600 décisions de démolition n’ont pas été exécutées, appelant à tenir pour responsables ceux qui ont empêché leur mise en œuvre. « Nous œuvrons à ce que toute construction dans la zone soit soumise à des autorisations et respecte les lois et réglementations en vigueur », a-t-elle affirmé.
Elle a exhorté le procureur de la République à appliquer la loi sans délai, à désigner des experts traitant le dossier avec le plus grand sérieux, et a interpellé le président Kais Saied à agir rapidement et fermement en faveur des terres archéologiques spoliées.
Enfin, elle a souligné la nécessité de revoir les performances de la municipalité, de la police municipale et de l’Institut national du patrimoine, tout en exigeant des comptes concrets de la part de ces structures.