L’examen en appel de l’affaire impliquant Noureddine Bhiri, ancien ministre de la Justice et figure de proue du mouvement Ennahdha, a été reporté au 15 avril par la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Tunis.
Ce délai supplémentaire a été accordé dans l’attente de la décision concernant la demande de récusation formulée par les avocats de Bhiri à l’encontre du président de la Chambre en charge du dossier. Un membre de la défense a confirmé cette information, précisant que cette demande pourrait impacter le déroulement du procès.
En première instance, le Tribunal de première instance de Tunis l’avait condamné à dix ans de prison. Cette peine faisait suite à des accusations graves, notamment l’organisation présumée d’une attaque visant à modifier la structure de l’État, l’incitation à des affrontements entre citoyens et la provocation de troubles à l’échelle nationale.
Ces poursuites s’inscrivent dans le cadre de son rôle présumé lors de ces événements et du contexte politique particulièrement tendu de l’époque. Contestant ces accusations, Noureddine Bhiri a fait appel de sa condamnation. Il rejette fermement les charges retenues contre lui.
Pour rappel, un mandat de dépôt avait été émis à son encontre le 14 février 2023. L’ancien ministre est également impliqué dans d’autres dossiers majeurs, dont une affaire de complot contre la sécurité nationale et une autre liée à Jilani Daboussi.