Lundi 25 mars 2025, sous un soleil printanier chargé de promesses, la Tunisie a scellé un nouveau pacte avec l’avenir énergétique. Dans l’ombre feutrée des salons ministériels, Fatma Thabet Chiboub, ministre de l’Énergie et des Mines, a supervisé la signature de quatre accords d’envergure.
Objectif : injecter 500 mégawatts d’énergie solaire dans un réseau encore trop dépendant du gaz. Montant de l’opération : 1,2 milliard de dinars (386,31 millions de dollars). Derrière ces chiffres, un pari stratégique. Celui d’un pays qui, à l’horizon 2030, aspire à produire 35 % de son électricité à partir de sources renouvelables.
Les licences ont été attribuées à quatre groupes internationaux. Le français Qair International SAS décroche la part du lion avec deux centrales totalisant 300 mégawatts. Suivent Voltalia, pour une installation de 100 mégawatts, ainsi qu’un consortium norvégo-japonais associant Scatec et Aeolus, filiale de Toyota Tsusho, pour un projet équivalent. Une répartition qui reflète la montée en puissance des investisseurs étrangers dans le secteur énergétique tunisien, séduits par des perspectives à la fois économiques et stratégiques.
Ces projets s’inscrivent dans le cadre d’un vaste appel d’offres international visant le développement de 1 700 mégawatts d’énergies renouvelables. Une ambition affichée dès l’an dernier par le gouvernement, qui espère ainsi réduire sa facture gazière et économiser 620 millions de dinars (200 millions de dollars) par an.