Donald Trump a provoqué une nouvelle controverse internationale en suggérant un plan radical pour la bande de Gaza. Lors d’une déclaration samedi 25 janvier, le président américain a évoqué l’idée d’un « nettoyage » de ce territoire surpeuplé, proposant de déplacer ses habitants vers l’Égypte et la Jordanie.
Donald Trump a comparé la bande de Gaza à un « site de démolition » et a suggéré que ses 1,5 million d’habitants soient temporairement ou durablement relocalisés. « On parle d’environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là-dedans », a-t-il déclaré. Trump a ajouté qu’il souhaiterait voir l’Égypte et la Jordanie accueillir ces populations pour favoriser la paix.
Les propos de Donald Trump ont immédiatement suscité des condamnations à travers le monde. La Ligue arabe a fermement rejeté cette proposition, la qualifiant de tentative de « nettoyage ethnique ». Dans un communiqué, l’organisation a dénoncé une tentative de « déracinement forcé » des Palestiniens de leur terre.
La Jordanie, qui accueille déjà 2,3 millions de réfugiés palestiniens, a réitéré son rejet de toute proposition visant à transformer le royaume en « patrie alternative » pour les habitants de Gaza.
L’Égypte a également exprimé son opposition, rappelant son « soutien constant à la résilience du peuple palestinien sur sa terre ». Le ministère égyptien des Affaires étrangères a rejeté toute idée de déplacement, d’annexion ou de dépeuplement de Gaza, insistant sur les droits inaliénables des Palestiniens.
Pour les Palestiniens, cette suggestion rappelle douloureusement la « Nakba » (« catastrophe »), nom donné au déplacement forcé de centaines de milliers d’entre eux lors de la création d’Israël en 1948. Rashad al-Naji, un habitant de Gaza, a déclaré : « Nous ne quitterons pas Gaza, peu importe ce qui arrive ».
Le Hamas et Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, ont unanimement rejeté cette proposition, accusant Trump de chercher à raviver les blessures historiques.
Donald Trump, connu pour ses positions controversées sur le conflit israélo-palestinien, avait déjà suscité l’indignation en reconnaissant Al-Qods occupé comme capitale d’Israël et en déplaçant l’ambassade américaine. Cependant, cette dernière suggestion va plus loin en réactivant des débats sur le droit des Palestiniens à leur terre et leur autodétermination.