La Fédération Générale des Transports a annoncé, dans un communiqué, que les autorités italiennes ont retenu, pour la deuxième fois en moins de trois mois, un navire tunisien appartenant à la Compagnie Tunisienne de Navigation.
La Fédération Générale des Transports a dénoncé, dans un communiqué, la rétention d’un navire tunisien par les autorités italiennes, qualifiant cet acte de « scénario récurrent et de scandale devenu un symbole accompagnant nos institutions nationales, dans un silence troublant et une mauvaise gestion flagrante ».
La Fédération a souligné dans son communiqué qu’ »il est désormais indéniable que ce qui se passe n’est pas un simple incident isolé, mais bien le résultat direct de la négligence et de la mauvaise gestion au sein de la Compagnie Tunisienne de Navigation ». Elle a ajouté que « toute tentative de justification ou de désengagement de responsabilité constitue une nouvelle humiliation pour l’entreprise et pour la Tunisie ».
Elle a également déclaré qu’ »il est temps de mettre fin à ce chaos », estimant que « rester silencieux face à ces catastrophes administratives revient à accepter implicitement que la Tunisie devienne otage de l’inaction et de l’incompétence ». La Fédération a appelé à une action urgente et sérieuse pour redonner du prestige aux institutions nationales.
Il convient de rappeler que les navires sont soumis périodiquement à des inspections dans les ports d’attache selon 15 conventions internationales, portant essentiellement sur la sécurité, la sûreté, la protection de l’environnement marin, la certification des marins, ainsi que les conditions de vie à bord. La Tunisie est signataire de 13 de ces conventions.
En cas de non-conformité, l’État où se trouve le navire doit établir un plan d’actions correctives, comprenant un calendrier pour remédier aux défaillances, conformément au Mémorandum de Paris sur le contrôle par l’État du port, adopté en 1982 par 27 pays européens.
Le ministère tunisien des Transports devrait prochainement fournir des éclaircissements sur les raisons de la rétention du navire sachant que le 15 janvier dernier le président de la République, Kais Saied, avait tenu une réunion cruciale avec le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, et le ministre des Transports, Rachid Amri concernant la situation précaire de la Compagnie Tunisienne de Navigation.
Il avait souligné la nécessité d’appliquer strictement la loi à tous les niveaux, tout en appelant à une purification des administrations de toute entrave au bon fonctionnement basée sur la justice et non sur des conflits internes.