L’ISIE a de nouveau répliqué en invoquant le lancement du processus électoral et répond au Tribunal administratif sur son appel à réintégrer les candidats exclus de la liste des candidats.
Le conflit est Ă son comble entre le Tribunal administratif et l’Instance supĂ©rieure indĂ©pendante pour les Ă©lections. Samedi 14 septembre, le tribunal administratif, a confirmĂ© le jugement rendu par l’assemblĂ©e plĂ©nière en faveur de Mondher Zenaidi, candidat Ă la prĂ©sidentielle, prĂ©cĂ©demment exclu par l’ISIE. Un jugement, qui impose Ă l’ISIE d’intĂ©grer Zenaidi dans la liste dĂ©finitive des candidats, selon le TA.
Jeudi 12 septembre, Le TA avait prĂ©cĂ©demment confirmĂ© l’illĂ©galitĂ© de la dĂ©cision prise par l’ISIE d’exclure Abdeltif Mekki de la liste des candidats l’appelant Ă se conformer Ă cette dĂ©cision en incluant le nom d’Abdeltif Mekki dans la liste dĂ©finitive des candidats retenus pour l’Ă©lection prĂ©sidentielle du 6 octobre.
Aujourd’hui, l’ISIE a rĂ©pondu au TA par la voix de Najla Abrougui, membre de l’instance Ă©lectorale. Dans une intervention sur Mosaique fm, elle a indiquĂ© que « l’appel du Tribunal administratif Ă exĂ©cuter la dĂ©cision de son AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale judiciaire, relative Ă l’intĂ©gration de Mondher ZenaĂŻdi dans la liste des candidats acceptĂ©s pour l’Ă©lection prĂ©sidentielle, est dĂ©passĂ© et n’a aucun sens, car le processus Ă©lectoral a dĂ©marrĂ© de manière lĂ©gale, dĂ©finitive et officielle ».
« L’Instance Ă©lectorale est la seule institution constitutionnelle garante du processus Ă©lectoral et de son intĂ©gritĂ© et elle dispose d’un calendrier et de dĂ©lais bien dĂ©finis… Il est donc impossible de revenir en arrière », selon ses dires.
« L’ISIE a publiĂ© la liste officielle et dĂ©finitive des candidats Ă l’Ă©lection prĂ©sidentielle dans le Journal Officiel. Les bulletins de vote, comportant les trois noms, ont Ă©tĂ© Ă©ditĂ©s Ă l’imprimerie officielle. Le processus est lancĂ©, les campagnes ont commencĂ© et des dĂ©penses spĂ©cifiques ont Ă©tĂ© engagĂ©es Ă cet effet », a-t-elle encore ajoutĂ©, mettant, d’un point de vue de l’ISIE, un terme Ă toute polĂ©mique.
Un ancien haut magistrat de la juridiction administrative, Bouraoui Abdelhafidh, estime de son côté que cette situation de blocage peut remettre en cause l’ensemble du processus électoral, sachant que le TA est chargé par la loi électorale de veiller à sa légalité. Il appelle à trancher ce litige entre le TA et l’ISIE pour éviter de tout remettre en cause si des recours sont intentés contre l’opération électorale. Il en appelle ainsi au président de la république de faire respecter la Constitution.
