Cannes 2024 : Les Tunisiens triomphent aux Arab Critics Awards
C’est lors d’une cérémonie organisée en marge de la 77ème édition du Festival de Cannes, et plus précisément le 18 mai à la Plage des Palmes, que le Centre du Cinéma Arabe a annoncé les vainqueurs de la 8ème édition des Prix de la critique pour les films arabes 2023 (Arab Critics Awards).
Cette année, le jury international était composé de 209 critiques de cinéma provenant de 72 pays, témoignant de l’importance et de la reconnaissance croissante du cinéma arabe sur la scène mondiale.
Les nominations avaient été annoncées fin avril (cliquer ici), générant anticipation et excitation parmi les cinéphiles. Les lauréats de cette année se sont distingués par leur excellence et leur contribution remarquable au cinéma arabe.
Les Lauréats de la 8ème Édition des Arab Critics Awards
– Goodbye Julia (Soudan) : Meilleur film de fiction et Meilleur scénario
– Les filles d’Olfa (Tunisie) : Meilleur documentaire, Meilleur réalisatrice et Meilleur montage
– I Promise You Paradise (Égypte) : Meilleur court métrage
– Hajjan (Arabie Saoudite) : Meilleure musique pour Amine Bouhafa
– Inshallah a Boy (Jordanie): Meilleure actrice pour Mouna Hawa et Meilleure photographie
– The Teacher (Palestine): Meilleur acteur pour Salah Bakri
Le Triomphe du Cinéma Tunisien
Cette année, les tunisiens ont donc particulièrement brillé avec en ayant remporté quatres prix : trois prix pour Les filles d’Olfa, réalisé par Kaouther Ben Hania, et un prix pour le compositeur Amine Bouhafa.
Les Films lauréats et leur Parcours au Festival de Cannes
Quatre de ces films lauréats avaient été sélectionnés au 76ème Festival de Cannes :
– Les filles d’Olfa, réalisé par Kaouther Ben Hania, avait déjà été sélectionné en compétition officielle, où il avait remporté quatre prix des sections parallèles, consolidant sa réputation internationale.
– Goodbye Julia, réalisé par Mohamed Kordofani, avait remporté le Prix de la Liberté dans la section Un Certain Regard.
– I Promise You Paradise, le court métrage égyptien réalisé par Morad Mostafa, a été honoré du Rail d’Or du meilleur court métrage et du prix du public à la Semaine de la Critique à Cannes.
– Inshallah a Boy, réalisé par Amjad Al Rasheed avait marqué l’histoire en devenant le premier film jordanien sélectionné à Cannes, toutes sections confondues, et avait été récompensé par le Prix Fondation Gan à la Diffusion.
Une initiative qui célèbre le cinéma arabe
La première édition des Prix des critiques pour les films arabes a eu lieu en marge du 70ème Festival de Cannes. Ces prix sont décernés chaque année aux meilleures productions cinématographiques arabes dans plusieurs catégories. Pour être éligibles, les films doivent être des longs ou courts métrages de fiction ou documentaires, ayant été présentés en première lors d’un festival de cinéma international en dehors du monde arabe, et au moins l’une des sociétés de production doit être arabe.
Par ailleurs, depuis l’année dernière, le Centre du Cinéma Arabe a choisi d’honorer chaque année deux critiques en leur décernant un Prix d’Excellence pour Critique International et un Prix d’Excellence pour Critique Arabe. Cette année, les deux critiques honorés sont Peter Bradshaw (Angleterre) et Nadim Jarjoura (Liban).
Tous les détails sur les films nommés et la liste des critiques membres du jury sont publiés dans le N°22 du Arab Cinema Magazine qui vient de paraître et qui est distribué au Festival de Cannes.
Une décennie de promotion du cinéma arabe
En célébrant ses 10 ans, le Centre du Cinéma Arabe continue de jouer un rôle crucial dans la promotion et la reconnaissance du cinéma arabe à l’échelle internationale. La 8ème édition des Arab Critics Awards a une fois de plus mis en lumière la vitalité et la diversité du cinéma arabe. Les récompenses attribuées à des films tunisiens, soudanais, égyptiens et jordaniens soulignent l’excellence et la créativité des cinéastes arabes. Le succès des Tunisiens avec quatre prix importants renforce la place prépondérante de la Tunisie dans le panorama cinématographique arabe et international.
Neïla Driss
