En France, depuis 2010, seuls peuvent être proposés comme paris sportifs légaux les paris portant sur certaines compétitions sportives et sur certains des types de résultat ou phases de jeu.
Récemment, l’Autorité nationale des jeux (ANJ) a effectué une réforme de sa « liste sport » des compétitions ouvertes aux paris. Elle entrera en vigueur le 1er mars. Près de 180 compétitions ont été écartées, dont le championnat tunisien.
En effet, le championnat tunisien a été retiré pour risques susceptibles de nourrir des manipulations. « Certains événements sportifs ont été retirés de la liste, soit parce qu’ils n’existent plus, soit, parce qu’ils ne répondent plus aux critères légaux d’inscription sur la liste car se révélant dénués d’enjeu ou de notoriété (championnat de football d’Arménie de premier niveau), ou s’avérant susceptibles de nourrir des manipulations (championnat de football de Tunisie de premier niveau) », a-t-on communiqué.
Selon la même source, cette refonte a été guidée par la recherche d’un équilibre entre les attentes des parieurs et des opérateurs et la prévention du risque de manipulations sportives.
Une décision attendue
Autant dire que cette décision était attendue. Il faut rappeler dans ce sens que Hichem Guirat, ancien direction nationale de l’arbitrage de la Ligue tunisienne de football professionnel, était déjà dans le collimateur de la justice française.
Il avait été mis en examen le 21 septembre 2023 par un juge d’instruction de Nice, des chefs de « complicité d’escroquerie en bande organisée », « association de malfaiteurs » et « corruption active des acteurs d’une manifestation sportive », ont rapporté les médias français.
Mise en examen
Sa mise en examen est en rapport avec l’affaire des résultats de matches du championnat tunisien. Il est soupçonné d’avoir participé à l’organisation d’un match truqué en avril 2019. Hichem Guirat a été entendu comme prévenu dans l’affaire, puis il a été libéré, tout en restant à la disposition des autorités judiciaires françaises.
En avril 2019, le journal L’Equipe faisait déjà écho de cette affaire, révélant que des paris suspects avaient été placés en France, dimanche 7 avril, sur le match USBG-ESM pour le compte de la 18ème journée.
Les mises, plus de 35.000 euros, se sont concentrées sur une victoire de l’USBG dans des points de vente de la Française des Jeux (FDJ) dans les Alpes-Maritimes, principalement à Nice, selon un document officiel français consulté par le journal l’Equipe, confirmant une information du journaliste Romain Molina.
Comme l’avait révélé le journal L’Equipe, trois personnes avaient été mises en examen pour « escroquerie en bande organisée », le 14 septembre 2019, dans cette même affaire. Elles sont soupçonnées d’avoir été informées à l’avance de la victoire de l’USBG contre l’ESM et d’être à l’origine des paris frauduleux.