Suite de l’effondrement, samedi 16 décembre, d’une partie de la façade extérieure sud du rempart de la médina de Kairouan qui a fait trois morts et trois blessés, deux enquêtes, administrative et judiciaire, ont été ouvertes.
La ministre des Affaires culturelles, Hayet Guettat Guermazi, a indiqué aux médias, ce lundi 18 décembre 2023, que son département « n’hésitera pas à infliger les sanctions les plus sévères à l’encontre de toute personne dont l’enquête administrative prouverait la négligence ou la défaillance, dans l’accomplissement de sa mission et de ses responsabilités ».
Elle a d’ailleurs souligné que l’enquête administrative sera axée sur le contrôle des travaux par l’entreprise en charge et leur suivi par une équipe de l’Institut national du patrimoine (INP), parallèlement à une enquête judiciaire à l’encontre de l’entreprise chargée de la restauration et de la maintenance du rempart.
Ajoutant qu’il est certain qu’il y a eu une erreur, elle a toutefois évoqué les conditions naturelles, notamment la pluie et l’humidité, soulignant que les voies menant au rempart ont été fermées et que le périmètre de l’accident a été sécurisé.
Samedi, une partie de la muraille située à proximité de la Grande mosquée de Kairouan (Oqba Ibn Nafi) a cédé avant même l’achèvement des travaux de sa rénovation. Selon la protection civile de Kairouan, la partie s’est effondrée sur des ouvriers et des passants.
La longueur de la muraille qui est tombé sur les victimes est d’environ 30 mètres. En novembre 2018, une partie de cette muraille s’’était effondrée sans toutefois faire de victimes.