L’Assemblée nationale française a voté, hier soir, une motion de rejet préalable du projet de loi immigration. Une énorme claque pour le gouvernement et pour le texte porté par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui a aussitôt présenté sa démission, refusée par Emmanuel Macron.
C’est une gifle pour le gouvernement, un désaveu total ! L’exécutif essuie un camouflet avec le rejet de son texte sur l’immigration. Le résultat extrêmement serré, à cinq voix près, a été accueilli par de nombreux applaudissements au sein de l’hémicycle.
Le projet de loi immigration a été rejeté d’emblée par l’Assemblée nationale, sans même en venir au débat. Ce coup de tonnerre, salué par d’intenses cris de joie à gauche comme à droite de l’hémicycle, marque l’échec d’Emmanuel Macron et d’Élisabeth Borne à trouver une méthode de gouvernement en contexte minoritaire.
Ce rejet sonne également comme une défaite personnelle pour le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en première ligne sur ce texte. Même si le président a refusé sa démission, le ministre se retrouve affaibli.
Sur les 548 députés ayant pris part au vote lundi dans la soirée, 270 ont soutenu la motion de rejet défendue par les Verts, 265 l’ont désapprouvée. Un scénario catastrophe pour la Première ministre et son ministre de l’Intérieur qui ne s’attendaient pas à une telle fronde il y a encore quelques jours.
Deux scénarios sont désormais possibles pour le gouvernement : legouvernement peut renvoyer le projet de loi immigration au Sénat pour une seconde lecture ou convoquer une commission mixte paritaire pour que 7 députés et 7 sénateurs cherchent un accord.